Avec le retour de la Coupe du Sénégal et d’autres tournois, l’agenda de la Fédération sénégalaise de rugby (FSR) est vraiment assez fourni pour que les sélections nationales puissent bien en bénéficier . Madiagne Niang, chargé de communication de la FSR, s’en est ouvert à RECORD.
Qu’est qui devrait animer les activités sportives de la Fédération pour l’exercice 2022-2023 ?
Comme de coutume et à une certaine période d’un exercice donné, la Fédération sénégalaise de rugby a démarré son Championnat local, il y a de cela quelques semaines. Ce week-end, le Championnat masculin à VII va disputer sa 2ème journée. Une saison marquée par la présence de l’UGB de Saint-Louis qui d’habitude évoluait dans l’élite régionale. Ce qui constitue une excellente opportunité dans l’optique de développer la discipline dans le Nord. Pour le Championnat masculin à XV, il va démarrer au début du mois de février à venir. Et ce sera une élite à disputer âprement par les différents clubs du pays. En dehors de cela, il y a le retour de la Coupe du Sénégal en hibernation depuis deux ans maintenant pour cause de covid-19. Ce qui va permettre aux clubs d’avoir plus de matchs. Par ailleurs, on s’attend à une continuité du Championnat régional et du Championnat national en U19. Cette année, on s’attend à avoir un maximum de compétitions pour que nos joueuses et joueurs aient assez de temps de jeu pour que les différentes sélections nationales puissent en bénéficier.
Du côté des dames, on note le retour du Championnat à VII ?
C’est vraiment l’innovation de taille pour cette saison 2022-2023. On peut même dire que c’est un retour de cette élite féminine de rugby à VII après un black-out de plus de 3 ans pour diverses raisons. Nos filles avaient l’habitude de jouer mais sous forme de tournoi et non de Championnat. Ce retour du Championnat va nous permettre d’avoir des joueuses compétitives et qui pourront à coup sûr défendre les couleurs sénégalaises. En réalité, on a senti ces dernières années que l’équipe nationale du Sénégal du rugby féminin à VII a régressé. Compte tenu de toutes ces situations, la Fédération sénégalaise de rugby s’est dit qu’il était intéressant de faire revenir le Championnat féminin pour avoir des joueuses de qualité.
Qu’en est-il du plan de développement du rugby ?
Il a été mis en place un Championnat régional seniors qui avait démarré avec le rugby à VII. L’année passée, on a fait dans ce même Championnat du rugby à 12, histoire de passer cette année sur du rugby à 15 si les effectifs et les dispositions techniques s’y prêtaient. Il a été aussi mise en place une compétition des moins de 18 ans garçons qui dans un futur proche va pouvoir alimenter le rugby senior et l’équipe nationale de rugby des moins de 20 ans. À côté des garçons de moins de 18 ans, on a des tournois de moins de 18 ans de rugby féminin à VII qui vont très rapidement rejoindre le rugby à 15. Soit là une nouvelle compétition sur l’échiquier africain. Mais le vrai socle du développement se trouve être le rugby en petites catégories qui joue des tournois inter-écoles dans toutes les zones de rugby du Sénégal. Il est soutenu par le programme de rugby scolaire qui permet à la Fédération de faire du rugby dans des établissements en formant les profs et enseignants au rugby. Et cette année, nous envisageons de faire des compétitions inter établissements mais aussi un grand festival de rugby qui regroupe toutes les zones de développement du rugby dans une localité à déterminer. Sans oublier la préparation en cours pour les Jeux olympiques de la Jeunesse Dakar 2026 que nous avons démarré depuis 2022.
Pour le plan de formation technique, quels sont les chantiers ?
Pour la formation, la FSR prévoit de faire comme dans les années précédentes, des formations continues et des formations à accréditation dans tous les domaines (arbitrage, officiel de match, médical, entraînement et préparation physique). En collaboration avec Rugby Afrique, la FSR accueillera des formations internationales pour les arbitres, commissaires à la citation et l’entraînement, particulièrement le rugby à XV. Sur le plan local, la FSR se focalise un peu plus sur les régions de Thiès, Somone, Kaolack, Casamance avec une fréquence d’une formation par mois voire même deux. Et en prélude aux JOJ de 2026, un groupe d’éducateurs sera formé pour la catégorie U14. La FSR compte mettre en place des pôles de développement pour les jeunes concernés par les JOJ sur tout le territoire. En outre, nous comptons consolider notre présence dans le cursus de formation à l’INSEPS, et intégrer les autres universités du Sénégal mais aussi avoir plus d’arbitres et d’officiels lors des compétitions.
Source Record