“En tant que compétiteur, on prend part à une compétition pour gagner, mais on ne doit pas oublier que la concurrence est rude et que les autres ont les mêmes ambitions et de gros moyens aussi”, a expliqué Faye, nommé début avril parmi les Légendes du basket mondial par la Fédération internationale de basket (FIBA).
Le nouveau pensionnaire du “Hall of Fame” de la FIBA rappelle que lors des prochaines compétitions, le Sénégal devrait faire face à des équipes comme le Nigeria, une sélection de dimension mondiale.
“Le Sénégal regorge de talents, mais il ne faut pas perdre de vue la dimension prise par le Nigeria qui peut battre les meilleurs du monde, la Tunisie peut s’appuyer sur une organisation de très haut niveau, le Sud Soudan, le Cameroun, s’il arrive à attirer toutes ses vedettes, la Côte d’Ivoire, le Mali qui travaille depuis longtemps sans compter l’Angola”, a confié à l’APS le triple champion d’Afrique.
Mais si cette tâche n’est “pas impossible”, il reste qu’il y a “toute une politique à mettre en place”, prévient-il, précisant que “ce ne sera pas une histoire d’un ou deux ans, mais un travail de longue haleine”.
L’équipe masculine de basket Sénégal, qui a gagné cinq de ses six matchs en éliminatoires de l’Afrobasket, a été confiée depuis février 2020 à son ancien joueur, Boniface Ndong, qui remplace l’Espagnol Porfirio Fisac, indisponible.
Mathieu Faye insiste pour la mise à disposition des moyens humains (avec tous les joueurs possibles) et des moyens économiques et matériels.
“Oui, nous avons de grands basketteurs pouvant nous rapporter le titre continental derrière lequel on court derrière longtemps (le dernier titre date de 1997), mais nous n’avons pas besoin de mettre trop de pression sur Boniface Ndong”, avertit le triple champion d’Afrique, en 1972, 1978 et 1980.