Les experts chargés d’enquêter sur la mort de Diego Maradona, disparu le 25 novembre dernier à l’âge de 60 ans, ont rendu public leur rapport ce vendredi. Ce dernier pointe du doigt certaines défaillances dans le suivi médical de la légende argentine, qui ont peut-être conduit à son décès.
Dans ce document long de 70 pages, la commission médicale affirme que Maradona a été « abandonné à son sort ». « Il a commencé à mourir au moins 12 heures avant » d’être découvert sans vie, au matin du 25 novembre dans sa résidence du nord de Buenos Aires. Le Pibe de Oro aurait connu une « période d’agonie prolongée » avant de succomber à un problème cardiaque.
Les experts affirment même qu’il « aurait eu de meilleures chances de survie » s’il avait été préalablement hospitalisé dans un centre de soins approprié et polyvalent plutôt que chez lui, à domicile. « Compte tenu du tableau clinique, clinico-psychiatrique et du mauvais état général, il aurait dû poursuivre sa rééducation et son traitement interdisciplinaire dans une institution appropriée », peut-on en effet lire dans le rapport.
Deux des filles de Maradona, Gianinna et Jana, avaient déclenché une procédure judiciaire après la mort de leur père, visant notamment le neuro-chirurgien Leopoldo Luque, responsable selon elles de la détérioration de l’état de santé de leur père dans les dernières semaines de sa vie.
L’enquête de la justice argentine se concentre sur sept membres de l’équipe médicale mise en place autour de l’idole du peuple argentin pour l’aider à faire face à ses nombreux problèmes de santé. Le neurochirurgien Leopoldo Luque, la psychiatre Agustina Cosachov, un psychologue, deux infirmiers (un homme et une femme) qui étaient au chevet de Diego Maradona, ainsi que le superviseur de ces infirmiers et un médecin coordinateur de l’hospitalisation à domicile sont concernés.
Sept personnes qui encourent des peines pouvant aller de cinq à quinze années de prison pour abandon par néglicence ou homicide involontaire.
La disparition du gamin révélé sur les potreros de Buenos Aires avant de porter l’Albiceleste jusqu’au titre mondial en 1986, véritable icone planétaire, avait suscité une vague d’émotion et d’hommages à travers le monde entier.