Dakarmidi – « C’est plus qu’un voisin, un peu plus qu’un ami, même. » Dans les colonnes du JDD, dimanche 8 juillet, les Premiers ministres Édouard Philippe et Charles Michel donnent le ton. Au Français, qui pronostique une victoire 3-1, le Belge répond : « Qui aime bien châtie bien ». Le ton est donné, en toute diplomatie.
Cette demi-finale France – Belgique, qui lance la dernière ligne droite de la Coupe du monde 2018, mardi 10 juillet, à Saint-Pétersbourg, a tout d’une brouille de famille : deux frangins qui se disputeront, à couteaux tirés, les faveurs d’une conquête. Une idylle de quatre années avec le trophée le plus convoité du monde du football, que les Bleus, à la différence de leur voisin du Nord, ont déjà vécue vingt ans plus tôt.
Le poids de l’expérience face à la fougue de la jeunesse ? Pas vraiment, si l’on se penche sur les chiffres. Cinquième nation la plus jeune sur la ligne de départ de ce Mondial-2018 avec une moyenne d’âge de 26,4 ans, la France accuse même un déficit de quelques mois sur un groupe belge qui atteint la barre des 27 ans.
En matière de vécu sur la pelouse, le constat est plus criant encore. Si l’on compare les deux onze alignés lors des quarts, les Diables Rouges revendiquaient pas moins de 73 sélections en moyenne, contre à peine 41 pour les Bleus. Un fossé qui reste toutefois relatif puisque si l’on se cantonne à comparer les données relevées dans les grandes compétitions internationales, le bilan s’équilibre : 10,7 pour les titulaires français contre 11,3 pour leurs homologues belges.