Dakarmidi – Dans un entretien à l’AFP, le défenseur du Paris SG affirme ne pas se reposer sur la longue invincibilité de son équipe face à Marseille pour aborder sereinement le Classique de dimanche.
Vous êtes invaincus depuis 2011 face à Marseille. Cet OM-PSG a-t-il toujours la même saveur pour vous malgré l’écart qui semble se creuser entre les deux équipes ?
Marquinhos : Toujours ! Chaque année, je prends encore plus d’amour pour ce maillot. Je comprends encore mieux ce que signifie un Classique pour les supporters, pour nous, le club aussi. Je pense que ce match là, cela va être encore plus savoureux que le dernier.
Le PSG reste justement sur un succès 5-1 au Vélodrome fin février. Redoutez-vous l’esprit de revanche des Marseillais ?
Moi j’aime bien voir ce que ce match représente pour nous, je ne pense pas à l’autre équipe, à comment ils vont venir nous chercher, si c’est une revanche ou un objectif. Je cherche à me motiver avec mes coéquipiers. Tout ce qu’il s’est passé, c’est du passé. Maintenant il faut penser au présent et à l’avenir. Cela fait longtemps qu’ils n’ont pas gagné mais dimanche cela va être une autre histoire.
Avec le recrutement XXL du PSG (400 M EUR dépensés pour recruter Neymar et Kylian Mbappé), cela ne risque pas d’être un match plus déséquilibré que l’an dernier ?
Avant le match, il y a toujours des discussions : «Cela va être déséquilibré, il y a une équipe plus forte que l’autre…» Mais c’est toujours sur le terrain que cela compte. On a pu le voir lors de la dernière journée de Ligue des champions où des équipes plus fortes ont eu des difficultés contre des équipes moins fortes. Moi j’aime bien respecter tous mes adversaires, cela dépend beaucoup de nous. Si on rentre avec une bonne intensité, avec une bonne mentalité, on peut faire un très gros match comme on l’a fait l’an dernier.
vez-vous préparé les recrues Neymar et Dani Alves à l’ambiance du Vélodrome ?
On va leur en parler un petit peu, on va les mettre un peu dans l’ambiance de ce match-là parce que c’est vraiment une ambiance spéciale. Je ne sais pas s’ils en sont conscients mais tout de suite, quand ils vont rentrer dans le stade, ils vont savoir. Pour nous les joueurs, c’est encore mieux de jouer dans une ambiance comme ça, avec les supporters qui chantent. Ce ne sera pas en notre faveur mais ça fait plaisir quand même.
Pour ces joueurs qui ont eu l’habitude des vrais «Clasico» Real Madrid-Barcelone, vous leur avez dit quoi sur le Classique français ?
Ils savent déjà qu’un «Clasico», c’est toujours un «Clasico». Ils ont joué dans pas mal d’endroits différents dans le monde. Ils connaissent très bien les histoires des différents «Clasico». Je pense qu’ils savent très bien qu’ici en France, ce n’est pas différent. C’est la même chose. Il y a beaucoup d’histoires, beaucoup de choses spéciales sur cette journée-là comme le match Real Madrid-Barça. Entre le PSG et Marseille aussi il y a beaucoup d’histoires. Pour les supporters, c’est un match très important.
Vous parlez d’histoire. Le dernier numéro 10 brésilien de légende à s’être illustré dans ce match est Ronaldinho (en mars 2003, 3-0). Neymar peut-il faire aussi bien ?
J’espère qu’il va faire encore mieux ! Ce sera très bon pour nous (rires). C’est un super joueur, il a cette envie toujours de répondre présent sur le terrain. En plus quand c’est un match où il sent que l’équipe a besoin de lui, c’est là où il prend encore plus de personnalité, d’attitude. Je pense que ce match là ne sera pas différent. Il aime bien prendre la responsabilité, il aime bien quand le match est chaud, et qu’il y a de l’adversité. Il aime bien, quand l’équipe est en difficulté, prendre les choses en main et ramener l’équipe vers le haut. Je le connais très bien, je l’ai vu en sélection et avec nous aussi. Il aime bien ce genre de match.
Que pensez-vous de cette équipe de Marseille et de son «Champions project» ? Suivez-vous leur parcours ?
L’OM, c’est toujours une équipe qu’on suit, qu’on regarde. J’ai vu le dernier match en Ligue Europa (victoire jeudi contre Guimaraes 2-1). J’ai quelques amis brésiliens qui jouent là-bas.
Avez-vous un peu chambré votre compatriote Luiz Gustavo avant le match ?
Je n’ai pas échangé encore avec lui. On va essayer de parler un petit peu après le match. J’espère qu’on va gagner et être tranquille et après on va aller lui parler (rires).
La Rédaction