Dakarmidi – Timides avant la pause, un peu moins après, les Bleus n’ont pu faire mieux qu’un nul contre l’Allemagne pour leur première sortie depuis leur sacre mondial (0-0).
Les héros français titulaires le 15 juillet dernier étaient tous réunis sur la pelouse de l’Allianz Arena de Munich, à l’exception de Lloris, blessé et remplacé par Areola. Mêmes joueurs de champ, même système tactique, et mêmes qualités que celles perçues en Russie : une solidité défensive assez impressionnante par moments, et un jeu rapide vers l’avant faisant souvent mal à l’adversaire. Si l’on pouvait se demander ce que les acteurs du jeu pensaient de l’intérêt de la Ligue des nations, la réponse nous est rapidement apparue, du moins côté allemand. Après moins de trois minutes de jeu, Rüdiger s’essuyait les crampons sur le cou de Pavard après avoir débordé le latéral français. Un deuxième geste répréhensible du joueur de Chelsea intervenait vingt minutes plus tard, quand il ceinturait Varane au niveau du cou, encore une fois. Rüdiger symbolisait ainsi le début de match plutôt agressif des Allemands, décidés à se racheter après une Coupe du monde ratée.
Leur seule occasion de la première période venait de Werner, dont la frappe était captée par Areola (18e). Côté français, une merveille de centre de Kanté atterrissait sur la tête de Giroud, qui obligeait Neuer à se détendre (36e). C’était à peu près tout pour un premier acte assez terne, au cours duquel on sentait les Bleus tout de même plus sereins que leurs adversaires. Après le repos, la rencontre s’animait légèrement, du moins en termes de tirs. Chaque sélection avait alors son temps fort. L’équipe de France était la première à pousser, multipliant les bonnes situations offensives, mais ni Griezmann (49e, 64e), ni Mbappé (58e) ne parvenaient à tromper Neuer. Légèrement sifflés, les hommes de Löw mettaient alors un coup d’accélérateur, mais Areola faisait son show (voir ci-dessous). Au final, c’est une rencontre à mi-chemin entre le match amical et de compétition à laquelle nous avons assisté. On a maintenant hâte d’être dimanche, et de voir les héros bleus communier avec le Stade de France.
Le gagnant : Areola, première réussie
Déjà champion du monde, le gardien parisien fêtait ce jeudi sa première sélection. Face à l’Allemagne, le cadeau pouvait être empoisonné, mais il a parfaitement géré la pression. Alphonse Areola a d’abord solidement capté une frappe de Werner en première période (18e). Mais c’est dans la dernière demi-heure qu’il s’est illustré avec brio. Le Parisien repoussait de façon spectaculaire une frappe de Reus (64e), puis une autre de Hummels (72e). L’arrêt du match intervenait peu après, quand le natif de la capitale se détendait magnifiquement sur une tête de Ginter, empêchant l’Allemagne de virer en tête (75e). Areola a assurément marqué des points aux yeux de Didier Deschamps. Si Hugo Lloris reviendra dans la peau de numéro un, le jeune gardien de 25 ans a montré qu’il était une alternative crédible au poste de numéro 2, voire un successeur désigné.
Le perdant : Müller, symbole d’une attaque en panne
Si l’Allemagne a eu la possession la plupart du match, elle n’en a que très souvent profité. La faute a une attaque en panne d’inspiration, comme on l’a vu pendant le Coupe du monde. Si Timo Werner a réussi à faire quelques différences, Marco Reus et surtout Thomas Müller ont grandement déçu. L’attaquant du Bayern Munich, qui jouait dans son stade, ne s’est pas du tout montré en première période, et a raté la plupart de ce qu’il a entrepris après la mi-temps. En témoigne cette action où Hummels lui donne une merveille de ballon, qu’il choisit finalement de contrôler alors qu’il n’avait qu’à reprendre de la tête pour marquer (72e). Un match bien décevant.
Francefoot.fr
La rédaction