Dakarmidi – Une promesse de vente a été signée entre l’actuel actionnaire, Tech Pro Technology, et le groupe Nenking. Le premier céderait le club au second en compensation de dettes. Mais tout n’est pas terminé, d’autant que l’ineffable M. Li, joue toujours les parasites en coulisses. Un vrai roman.
C’est le dernier épisode en date. Et peut-être pas le dernier. Par le biais d’un “memorandum of understanding”, selon la terminologie en vigueur,Tech Pro Technology Development s’engage à céder sa filiale FC Sochaux au groupe Nenking. Pour comprendre comment ce groupe chinois qui pèse près de 3,5 milliards de dollars, est en passe de reprendre le club, il faut revenir deux mois en arrière.
Lorsque L’Est Républicain révélait comment Wing Sang Li, patron de Tech Pro, avait gagé ses affaires en contrepartie d’un prêt, auprès de Nenking donc (et plus précisément d’une de ses filiales Phoenix Time Holdings Limited), de 3 millions d’euros qu’il n’a jamais pu rembourser.
Depuis, Wing Sang Li, déclaré en faillite personnelle, a été, début avril, contraint de démissionner de la tête de son groupe, mais du FCSM également, en faveur de son successeur Frédéric Dong Bo. Lequel a manifestement contribué à lever les derniers écueils. De sorte à ce que soit signé ce document liant officiellement les deux structures chinoises.
Le transfert de propriété effectif tient à deux clauses
Pour autant, le transfert de propriété effectif tient désormais à deux clauses : le feu vert de la bourse de Hong-Kong, dont la fumée blanche est attendue dans un délai de deux mois et demi maximum, mais aussi le résultat de l’audit financier et juridique du FCSM qui va être mené.
Y aura-t-il des surprises ? Voilà qui n’est pas à exclure. D’après nos informations, en effet, les transferts de Fuchs et Verdon à Alaves, lesquels interviendraient donc en compensation de dettes (là encore) envers les Espagnols du groupe Baskonia à qui Wing Sang Li confia la gestion du club avant que ceux-ci n’en claquent la porte précipitamment, ne feraient l’objet d’aucune écriture comptable. Donc d’aucun prix… Les regards se tournent bien entendu vers l’ex-président du FCSM Wing Sang Li, qui demeure toujours présent en coulisses.
Tout est tellement compliqué dans cette affaire, avec des acteurs à l’image de Wing Sang Li soupçonnés d’escroquerie à grande échelle, qu’il existe d’autres personnes à qui Tech Pro Technology a confié un mandat pour la cession du FCSM.
Cette promesse de vente n’est-elle pas un élément destiné à la DNCG ?
Sous-entendant d’autres négociations parallèles. D’où cette question : cette promesse de vente n’est-elle pas un élément destiné à la DNCG ? Car si l’audition du FCSM devant le gendarme financier du football français a bien été reportée du 22 mai au 4 juin, c’est bien pour gagner du temps. De sorte à ce que le club puisse présenter des garanties financières pour son budget de la prochaine saison de L2, sous peine de voir mise à exécution la menace de rétrogradation administrative décidée en fin d’année par la DNCG. Voilà qui passe notamment par des engagements écrits et chiffrés portant sur la vente de Lucien Agoumé, dont le club ne dispose pas encore.
Le futur propriétaire du FCSM sera-t-il donc Nenking ? Le groupe, qui a récemment invité François Hollande afin de lui présenter un ambitieux projet touristique sur l’île de Hainan, le tout en lien avec ses ambitions de développement en France, ira-t-il au bout de la démarche ? Une chose est sûre : Tech Pro est pressé de vendre.
Des recrues selon le profil d’équipe voulu par Daf
Personne n’en doute, une équipe est à reconstruire. Sur le plan quantitatif et qualitatif. Si le centre de formation a mis sur les rails bon nombre de jeunes joueurs, qui ont bien aidé à sauver le club cette saison, l’expérience récente a démontré le besoin d’apporter de la maturité, du vécu pour rivaliser dans cette Ligue 2, ou tout du moins ne pas y laisser sa peau.
Et puis, selon le profil d’équipe désirée par celui qui est aujourd’hui l’entraîneur, Omar Daf, les renforts devront être en adéquation avec le jeu souhaité. Pouvoir convaincre les éventuels renforts, (il en faudra une bonne dizaine), qu’un avenir est possible à Bonal reste déterminant. Et si possible rapidement avant que le doute ne s’instille, ou que d’autres clubs intéressés, ne viennent se positionner.
On le voit si, aujourd’hui, Sochaux est toujours un sociétaire de Ligue 2, il a encore du boulot, loin de la pelouse, pour assurer qu’il sera présent et compétitif sur la ligne de départ du prochain championnat, le 26 juillet prochain.
L’Est Républicain