Dakarmidi – La FIFA continue de réfuter tout acte délictueux de son président, Gianni Infantino, visé par une procédure pénale en Suisse. Lundi, le secrétaire général adjoint de l’instance, Alasdair Bell, a qualifié cette situation de « grotesque » et « injuste ».
Visé par une procédure pénale en Suisse, le président de la FIFA, Gianni Infantino, a été défendu lundi par son bras droit et ami de vingt ans Alasdair Bell, le secrétaire général adjoint (pour l’administration) de l’instance, lors d’une conférence de presse en visioconférence.
Bell l’a répété à de maintes reprises : selon lui, « il n’y a aucune base juridique factuelle pour cette enquête pénale » ouverte à l’encontre d’Infantino, sur fond de soupçons de collusion de la Fédération internationale avec le parquet suisse. Le juriste écossais a également qualifié de « grotesque » et « injuste » la décision des autorités suisses d’ouvrir cette procédure concernant le patron de l’instance.
« Il n’y a aucun comportement délictueux et nous sommes à 100 % convaincus qu’il n’y aura aucune condamnation pénale contre le président de la FIFA », a martelé Alasdair Bell.
« Des éléments conclusifs d’un comportement répréhensible »
Nommé fin juin par l’Autorité de surveillance du parquet suisse (AS-MPC), le procureur extraordinaire Stefan Keller a pourtant estimé, dans ses récentes conclusions, qu’il y avait des « éléments constitutifs d’un comportement répréhensible en rapport avec la rencontre entre le procureur général Michael Lauber (qui a démissionné de son poste le 24 juillet), le président de la FIFA et le premier procureur du Haut-Valais », Rinaldo Arnold.
Les rendez-vous non documentés auxquels ont participé Infantino et Lauber, en 2016 et 2017, valent aux deux hommes leurs ennuis avec la justice de leur pays. Ces réunions secrètes ont fait l’objet de plaintes déposées auprès du parquet régional bernois, en lien avec le « FIFAgate », qui sont à l’origine de la procédure ouverte à l’encontre du patron de la FIFA.
La commission d’éthique de la FIFA va « se poser des questions »
Au sujet de d’éventuelles investigations qui pourraient être menées par la commission d’éthique de la FIFA – la justice interne de l’instance – concernant les agissements d’Infantino, Bell a dit n’avoir « aucun doute sur le fait que Gianni Infantino respectera toute décision » venant de cette commission. « Je pense que la commission d’éthique cherche également à comprendre quelles sont ces raisons de ces poursuites pénales, a ajouté l’Écossais. Elle va se poser des questions mais je ne peux pas dire ce qu’elle fera. »
La FIFA n’a pas indiqué lundi si la commission d’éthique a ou non ouvert une procédure visant Infantino. L’instance rappelle par ailleurs que la dite commission « ne se prononce pas sur les éventuelles procédures en cours, ni sur l’existence ou non d’enquêtes sur des cas présumés ».
Infantino restera président
Dimanche, la Fédération internationale avait précisé que son président continuerait « d’exercer pleinement ses fonctions […] et d’assumer ses responsabilités. Il va continuer d’apporter sa coopération aux autorités en Suisse et dans le monde entier, comme il s’y est toujours tenu. »
À l’automne 2015, l’ex-président de l’instance, Sepp Blatter, et le président de l’UEFA de l’époque, Michel Platini, avaient été suspendus à titre conservatoire, pour 90 jours, moins de deux semaines après avoir été entendus dans le cadre d’une enquête de la justice helvétique – Blatter comme prévenu et Platini comme témoin assisté -, pour un paiement de 2 millions de francs suisses (1,8 M EUR) du premier au second. Blatter a ensuite été suspendu six ans et Platini, quatre ans.
L’Enquête