Dakarmidi – Dakar, Thiès, Matam, Kolda et Kédougou sont, sur les 14 régions que compte le Sénégal, les plus touchées par le phénomène des violences faites aux femmes en milieu estudiantin et dans l’enseignement secondaire. C’est le comité national des femmes de l’Union démocratique des travailleurs du Sénégal (Udts), qui a fait le constat hier, jeudi 17 mai 2018.
En partenariat avec le syndicat interprofessionnel des travailleuses et travailleurs basé à Genéve, articulé autour du thème « les violences faites aux femmes étudiantes et de l’enseignement secondaire, dans cinq région du Sénégal », l’Udts compte mener une action de sensibilisation, d’information et de soutien aux victimes des exactions dans les cinq régions en question, touchées par le fléau. En l’occurence Kolda, Matam, Dakar, Thiès et Kédougou.
Selon les échos, les femmes de l’Udts vont entreprendre une tournée dans les régions précitées, histoire de mieux comprendre les traumatismes dus aux violences exercées sur les femmes et les filles. Mais, sur la présence importante du fléau dans les cinq régions suscitées, Mariama Diallo, coordonnatrice nationale du projet, explique le phénomène par quelques facteurs, notamment leur position géographique et le surpeuplement dû par l’exode rural.
« Dakar est surpeuplée par le fait de l’exode rural, tout comme Thiès. Kédougou et Kolda sont des zones frontalières à d’autres pays. Alors qu’à Matam, on note une montée exponentielle des mariages précoces, qui constituent une forme de violences contre les filles » a t-elle soutenu.
Mme Diallo a par ailleurs soutenu que la dernière décennie a été particulièrement difficile pour les femmes et les filles, avec un taux élevé de recrudescence des violences contre celles-ci, notamment les viols, meurtres et violences conjugales. Ainsi, un pactole de 40 millions est prévu pour mener des activités dans les régions ciblées du pays.
La rédaction