Dakarmidi – Nul n’est parfait! Mais, un candidat à une élection présidentielle doit être propre, irréprochable. N’importe qui ne peut pas et ne doit pas diriger un pays de 15 millions de personnes. On doit, effectivement, scruter à la loupe, les croyances, faits et gestes de nos compatriotes qui veulent obtenir, à partir de 2019, un bail renouvelable au palais de la République. En tout cas, dans les plus grandes démocraties au monde, c’est comme ça que ça se passe.
Chez nous, à Ndoumbélane, on a tendance à sacraliser la vie privée des gens. C’est une bonne pratique, certes. Mais du moment qu’un homme ou une femme se présente à la place publique en tant que prétendant(e) pour « épouser » le consentement de la majorité des Sénégalais, ses aventures ne sont plus, uniquement, des histoires secrètes.
Celles-ci deviennent des annales ouvertes, accessibles à tout le monde. Elles sont désormais des mémoires à lire, à haute voix, sous tous les arbres à palabres. Cela dit, en plus d’une déclaration de patrimoine, le postulant doit, également, rassurer sur son passé, ses penchants et ses passions. Si, comme d’habitude, on se suffit des programmes, souvent creux, on a de fortes chances d’élire un jour, sans le vouloir, un chef d’Etat d’une moralité douteuse.
Un homme incapable de chérir sa femme, d’aimer ses enfants et son peuple. Son ignorance des règles de conduite en usage dans une société, fera de lui un grand enfant, un gâteux incompétent. Il ne pourra pas faire la différence entre le bien et le mal. Il appartient donc aux journalistes que nous sommes d’épargner notre belle nation d’une telle flétrissure.
La rédaction