Dakarmidi – Les chauffeurs de taxis-clandos de la commune de Mbour ont paralysé hier, jeudi 15 mars 2018, le transport urbain pour protester contre la taxe municipale qu’ils jugent élevée. Les policiers ont usé de grenades lacrymogènes pour les disperser et ont interpellé plus d’une vingtaine d’entre-eux.
La matinée a été très chaude hier dans les artères de Mbour à cause des course-poursuites entre chauffeurs de taxis-clandos et policiers. Matar Diagne, porte parole de la coalition des 27 garages de chauffeurs de taxis de la ville de Mbour, justifie leur rassemblement : « Nous voulons la réfection des routes dans cette ville, car nos voitures ne peuvent plus rouler sur ces routes qui sont devenues impraticables et n’ont pas d’arrêts municipaux ».
D’après M.Diagne, le maire leur avait promis de réduire les taxes de 6000 à 3000, s’ils atteignent un nombre de 3 000 taxis alors qu’en ce moment ils en sont à 6 000. « Nous n’allons plus payer la taxe municipale si elle est maintenue à 6000 francs Cfa » a t-il annoncé.
Un mouvement d’humeur qui est loin d’ébranler le Maire de Mbour, El Hadj Fallou Sylla, qui est revenu avec Le Quotidien, sur les 5 points cet accord à savoir : les routes, l’ouverture du jardin public, le problème du stationnement, la baisse de la taxe municipale et enfin de l’éclairage des lieux des gares routières des taxis. Le maire reconnait que la taxe constitue la pomme de discorde car le conseil municipal l’a rejetée.
Pourquoi ? « Parce que 6000f/mois, revient à 200f/jour au moment où les charretiers payent 225f/jour, ce que le conseil municipal n’a pas accepté . Sur instruction du préfet, nous avons discuté et c’est une surprise de constater qu’ils en viennent à faire une gréve » a déploré El Hadj Fallou Sylla. Sur un ton très ferme, le maire avertit : « Ceux qui veulent travailler n’ont qu’à payer la taxe et ceux qui ne veulent pas, n’ont qu’à garer leurs taxis, je suis très clair là-dessus, car les 6 000 francs de taxe municipale ne sont pas négociables ».
Par ailleurs, les répercussions de cette gréve ont été ressenties au niveau du Collège Saint esprit qui jouxte une gare routière de taxis-clandos où les grenades lacrymogènes lancées par les policiers, ont atterri dans l’enceinte de l’école. Ce qui a provoqué l’évacuation de 14 élèves, par les sapeurs-pompiers pour des soins.
La rédaction