Dakarmidi – Les syndicats d’enseignants n’ont finalement pas annoncé la levée du mot d’ordre de gréve, aprés leur rencontre d’hier, 8 avril 2018, avec Serigne Mbayer Sy Mansour.
Rétablir la confiance entre les syndicats et le gouvernement et aller vers un pacte de stabilité dans le système éducatif, c’était l’objectif visé par le Khalife générale des tidjanes. Au finish même s’il y’a une lueur d’espoir, les syndicalistes s’en sont remis à leurs bases, en ce qui concerne toute décision de suspendre la gréve, malgré les propositions du gouvernement portant l’indemnité de logement de 60.000Fcfa à 85.000Fcfa, nous apprend l’as.
Dans un soucis d’inclusion, Serigne Mbaye Sy Mansour a reçu d’abord à huit clos le G6 composé des syndicats les plus représentatifs du secteur de l’éducation, à savoir le Snelas/Fc, Saemss, Cusems, Uden, Sels/Aet Sels. D’ailleurs le G6 est l’interlocuteur direct de l’Etat, la Fédération des enseignants du Sénégal (Feder) a également été reçu temps. Cette situation a été déploré par Amadou Bamba Ndoye, secrétaire général adjoint du Sels.
« Il fallait, dans le cadre des concertations, regrouper l’ensemble des syndicats ». A l’en croire, une sortie de crise ne peut émaner que de la synergie de toutes les forces et de ce point de vue, chacun donc d’assumer pleinement ses responsabilités. Selon Sawrou Séne, le secrétaire général national du Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire du Sénégal (SAEMS), les syndicats d’enseignants sont venus à Tivaoune, répondre à l’appel du Khalif et partager avec lui sur les préoccupations des enseignants.
Lors de la ziarra annuelle des enseignants la semaine dernière, Serigne Mbaye Sy Mansour avait demandé aux syndicats d’enseignants d’aller dans le sens de suspendre ou même de lever le mot d’ordre de gréve , le temps de lui permettre de discuter avec le gouvernement du Sénégal. « nous lui avons dit avec beaucoup de discipline et déférence qu’il ne nous appartient pas à partir d’ici de suspendre ou lever le mot d’ordre » a dit Sawrou Séne.
« Nous sommes actuellement dans une situation qui ne nous permet pas de parler au nom des enseignants alors qu’ils n’ont pas encore pris réellement connaissance de la quintessence du document qui a été retenu à la suite des travaux avec le gouvernement. Ces informations ont été données au Khalife générale qui a bien compris que nous sommes des envoyés », ajoute M.Séne. Il renseigne d’ailleurs qu’après le partage de toutes les informations avec les bases, les syndicats comptent revenir à Tivaoune pour rendre compte au Khalife sur les conclusions qui émaneront de la base.
La rédaction