C’est l’une des étapes cruciales de la restructuration du secteur public des télécommunications béninois démarrée depuis 2017.
« Après la mise en œuvre de réformes structurelles dans le secteur des télécommunications, le conseil des ministres a décidé, au cours de sa séance du 18 mars 2020, que la SBIN soit autorisée, en plus de sa mission de gestion des infrastructures numériques et de vente en gros de capacités, à fournir aussi des services de communications électroniques fixes et mobiles aux particuliers ainsi qu’aux entreprises », rappelle un communiqué sanctionnant le conseil des ministres tenu mercredi 24 mars.
« C’est pour faire face à ce défi, dans un contexte concurrentiel, que l’Etat a pris la décision de recruter un partenaire stratégique bénéficiant de compétences solides et d’une expérience avérée, l’objectif étant de rendre la SBIN rapidement opérationnelle et efficace pour proposer des offres et services compétitifs à ses clients. A l’issue des démarches menées, c’est le groupe Sonatel intervenant dans la sous-région sous la marque Orange, qui a été retenu », poursuit la même source.
Mise en place en 2018, la SBIN est une société anonyme née des cendres des opérateurs publics historiques de la téléphonie fixe (Bénin Télécoms) et mobile (Libercom) totalement détenue par l’État. Depuis le 25 mars 2020, elle est dirigée par Marc-André AkinOlu Loko, quelques jours après l’annonce de la décision d’élargissement de son périmètre d’intervention.
« Octroi d’une troisième licence »
En tant que gestionnaire délégué, indique le gouvernement, Sonatel aura pour mandat, outre la gestion de la SBIN sur une période de cinq ans pour en faire un opérateur GSM majeur, de mettre en œuvre les infrastructures nécessaires à la fourniture rapide de services de communications électroniques mobiles. Ainsi, il est prévu l’ouverture d’une procédure d’octroi d’une troisième licence de réseaux mobiles de communications électroniques au profit de la SBIN.
« Il ne s’agit pas d’une privatisation ou d’une délégation de service public mais d’un contrat de gestion, […] dissociant possession des actifs et gestion opérationnelle », d’après une note officielle du ministère du Numérique et de la Digitalisation en date d’août 2019, et portant document d’appel à candidatures pour le choix du gestionnaire.