Dakarmidi – C’est tout une institution, pour un mort musulman que d’être purifié avant d’être mis sous terre avec ce qu’on appelle la toilette mortuaire. Nombreux sont les musulmans qui ne savent pas comment s’y prendre actuellement.
Dans ce contexte, le CERF (Centre d’ Étude de Recherche et de Formation sur l’Islam) à initié un séminaire de formation sur le service funèbre dont 171 récipiendaires sont sortis formés en ce sens.
Le Pr Rawane Mbaye s’en explique : » C’est une série de séminaires que le CERF a organisé pour faciliter à nos coreligionnaires, la pratique d’une frange importante des obligations coraniques qui leur incombent, à savoir la toilette mortuaire. Le Prophète Mouhamad (Paix et Salut sur Lui et ses compagnons) en a fait une obligation à tout musulman qui connaît la pratique « .
Il est également revenu sur les conséquences que l’ignorance de cette frange entraîne : « beaucoup de levées de corps tardent parfois par ce qu’il n’y a pas de laveurs ou de laveuses. Il y a un déficit réel de laveurs au Sénégal dont de nombreux quartiers sont confrontés à ce problème et retardent les prières funèbres » a déploré l’islamologue.
La principale conséquence est qu’on : « dépasse l’horaire prescrit par le Prophète Mouhamad (Bénit soit-il) qui dit qu’on ne doit pas prier sur un mort au delà de la prière de Asr (takussan) sauf en cas de force majeure ».
La formation a été décentralisée dans les régions dont Thiès, Kaolack, Saint Louis et autres. Cette formation a été une grande réussite car les 3/5 des récipiendaires sont des femmes et dans cette obligation religieuse islamique les genres sont respectés. Les hommes s’occupent de leurs frères et les femmes de leurs défuntes soeurs.
La Rédaction