PartagerQuelques heures après avoir échappé de justesse à un poignard en pleine prière d’Aïd-El-Kébir, Serigne Mame Balla Mbacké Ibn Serigne Modou Rokhaya se résume à rendre grâce à Dieu. Le Mbacké-Mbacké dit ne guère se prévaloir d’un quelconque talent physique et n’a nullement fait un art martial. « La feinte est juste un réflexe. C’est par la volonté de Dieu que je n’ai pas été atteint. Beaucoup de mes parents me demandent encore comment j’ai réussi la feinte. » Et pour ce qui est du couteau qui s’est plié après que le coup a été porté sur lui par son bourreau, il écarte aussi toute suspicion pouvant renvoyer au miracle et à des aptitudes mystiques de sa part. Sa réponse est simple : « c’est la volonté divine. »
Le chef religieux de Darou Salam se réjouit, tout de même du fait que ni lui, ni son agresseur n’a été blessé. « Je n’ai pas été blessé. Quand dans une histoire comme ça, il n’y a pas de blessé ou de mort, il faut rendre grâce à Dieu. En fait, même lui (mon agresseur) pouvait y laisser sa vie s’il était pris à partie. C’est Dieu qui a voulu que les choses se passent ainsi. »
Toutefois, il invitera ses collègues Imams à davantage être sur leurs gardes au moment de diriger les prières. « Cela apprendra à tous les imams que de tels événements peuvent survenir à tout moment. Mon souci a été de ne pas arrêter la prière. Tant que c’était possible, il me fallait trouver les moyens d’esquiver, d’éviter le danger et continuer la prière. Ce danger pouvait être un serpent. Ce qu’il faut faire dans ce genre de situation, c’est de garder son sang froid et de s’évertuer dans la mesure du possible, à poursuivre la prière… »