Dakarmidi – Le service de parasitologie de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar a procédé ce mercredi 20 juin 2018 à la mise en service d’une nouvelle plateforme dotée d’une technologie capable de confirmer ou non toute infection bactérienne, virale, parasitaire ou autres.
La nouvelle technologie, appelée « Luminex Multiplex », permet de confirmer ou non, à partir d’un échantillon, les infections d’origine bactérienne, virale, parasitaire ou fongique, a expliqué le professeur Daouda Ndiaye, chef du service de parasitologie de l’hôpital Le Dantec.
« Avec cette technologie, il sera non seulement possible de confirmer toute infection récente ou ancienne, mais également de voir à partir d’un même échantillon, toute infection bactériale, virale, parasitaire, fongique et autres sur un patient », a-t-il déclaré.
Selon l’aps, la technologie « Luminex Multiplex’’ a été mise en place en collaboration avec le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) d’Atlanta, aux Etats-Unis, et le service de parasitologie-mycologie de la Faculté de médecine, pharmacie et ontologie de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
Elle s’intègre à une « plateforme innovante de recherche sur le paludisme et les pathologies infectieuses » et devrait permettre au Sénégal de disposer de « l’élément qui manquait à travers le traçage du corps, mais aussi d’aller vers l’élimination du paludisme en 2030 », a indiqué le professeur Ndiaye.
« Cette technique nouvelle qui a été mise en place récemment grâce au concours de CDC Atlanta, permet aujourd’hui de s’assurer’’ de la disponibilité de tout ce qu’il faut en matière de stratégies de recherche et de lutte pour l’élimination du paludisme, a-t-il indiqué.
En plus des outils déjà disponibles pour le diagnostic et le contrôle, le Sénégal dispose désormais d’une « technique de pointe » pour une meilleure maîtrise de la problématique du paludisme, a souligné le professeur Daouda Ndiaye.
« Nous savons aujourd’hui que nous détenons l’outil qu’il nous fallait pour pouvoir dire que sur 100 malades, s’il y a deux qui souffrent du paludisme, les 98 autres souffrent de telle ou telle autre infection », a-t-il poursuivi.
« A partir d’un seul échantillon d’un malade, il sera possible de détecter d’autres maladies qui n’ont rien avoir avec le paludisme », a pour sa part souligné le docteur Eric Rogier, formateur représentant le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies d’Atlanta.
Le docteur Rogier, insistant sur « la chance » que le Sénégal a de disposer d’une telle plateforme, affirme que ce nouvel outil va aider le ministère de la Santé et de la Prévention médicale à mieux contrôler le paludisme et d’autres maladies.
Dans le cadre de sa mise en service, une équipe américaine séjourne à Dakar jusqu’au 27 juin prochain, pour assurer la formation des chercheurs sénégalais de l’UCAD, de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), de l’Institut Pasteur de Dakar et du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP).
La rédaction