Dakarmidi – Abdoulaye Dieng, le conseiller technique du ministre de la Bonne gouvernance et de la Petite enfance a exposé, les obstacles auxquels sont confrontés le centre Guindy, la brigade des mineurs et la préfecture de Dakar dans la deuxième phase du retrait des enfants, le samedi 12 mai 2018.
A travers une conférence de presse au Centre Guindy, les acteurs de la deuxième phase de retrait des enfants dans les rues des Dakar, entamé le 28 mars 2018, ont fait part des obstacles qui entravent l’atteinte de leur objectif. Selon Abdoulaye Dieng, leurs partenaires, à savoir la brigade de la police des mœurs et la préfecture de Dakar sont confrontés à une panoplie de difficultés.
La première, d’après lui, c’est l’attitude des « profiteurs d’enfants ». « Ce qui intéresse les exploiteurs d’enfants, c’est le versement journalier qu’ils imposent aux gamins. C’est pourquoi, quand nous mettons en place des stratégies, ils se débrouillent pour les contourner. Après le démarrage des opérations de retrait, ils ont planifié des astuces pour replier les enfants en les poussant à fréquenter d’autres artères », a-t-il indiqué.
En deuxième point, A. Dieng a cité des problèmes liés aux capacités humaines et logistiques. « Le ministère s’appuie sur la brigade des mineurs qui n’est pas bien doté en ressources humaines. Elle a une insuffisance de personnel. Cette police a mis à notre disposition deux véhicules. Aussi, ne disposant pas de travailleurs sociaux en nombre suffisant, la directrice du centre a finalement fait recours à des étudiants de l’Ecole nationale des travailleurs sociaux spécialisés », ajoute-t-il.
L’autre obstacle soulevé par les acteurs du retrait des enfants, c’est leur prise en charge par le centre Guindy.
Selon l’enquêteplus, à l’en croire, 84 enfants étrangers on été rapatrier. « Les gamins maliens, gambiens, guinéens et nigériens ont été retournés dans leurs pays d’origine. Les 135 enfants sénégalais, eux, sont pris en charge au centre Guindy. Quant aux talibés, ils sont confiés à des « darra » et accompagnés pour poursuivre leurs études coraniques ».
Selon le directeur de la Petite enfance, le processus de retrait des enfants dans les artères de la capitale sénégalaise est long et complexe, mais l’implication du Comité départemental de la protection de l’enfance et de la Fédération nationale des écoles coraniques a permis de réaliser des résultats acceptables.
La rédaction