Dakarmidi – Dossier Ressources Naturelles : la malédiction du pétrole, une réalité africaine, menace le Sénégal
Pour s’en convaincre il faut se rendre en Angola. Voilà un pays qui ne vit que de l’exportation du pétrole et du diamant. Tout est importé ; l’agriculture est délaissée et la vie est chère à cause de la maladie hollandaise.
Le MPLA, Mouvement de libération nationale contre le colonialisme portugais soutenu par l’Afrique et Cuba n’a trouvé rien de mieux à faire que d’installer une oligarchie familiale au pouvoir, celle du Président Dos Santos. Isabella dos Santos, fille du Président Santos est la première fortune d’Afrique, elle régnait sur le fonds d’investissement angolais chargé de gérer les revenus pétroliers.
Ce risque de dérive politique est présent partout en Afrique à cause de la faiblesse institutionnelle.
Lorsque l’on voit, les frères du Président Macky Sall à qui on veut fabriquer une descendance royale à tout prix, et ses beaux-frères à des postes de haute responsabilité, la vigilance s’impose. Le Sénégal n’est pas à l’abri d’une malédiction du pétrole et du gaz. « Luy raam ci ñag bi la jëm ».
Dossier Nouveau : Amadou Ba pris « la main dans le budget » pour près de 500 milliards
Le député Madické Niang a demandé l’ajournement du vote de la loi des finances le lundi 11 décembre 2017, en attendant que le gouvernement clarifie le point suivant.
En effet dans le projet de loi des finances, le gouvernement demande à l’Assemblée nationale d’autoriser le Président de la République à contracter des emprunts, à recevoir des dons au nom de l’Etat du Sénégal et à lever des ressources de trésorerie pour un montant total de 1686, 8 milliards. Ce montant doit servir à financer le déficit budgétaire pour 367 milliards, des investissements pour 517 milliards, l’amortissement de la dette pour 618,8 milliards, des prêts projets pour 62 milliards, des opérations de trésorerie pour 75 milliards et à recevoir des dons pour 47 milliards.
Or les dépenses approuvées au budget général (hors comptes spéciaux du trésor équilibrés) s’élèvent à 3597, 8 milliards pour des recettes fiscales, non fiscales et exceptionnelles de 2392,8 milliards. Ce qui veut dire que le Président ne devrait rechercher des ressources (dons et emprunts) que pour 1205 milliards (3597,8 moins 2392,8). Pour quelle raison, pardi, Amadou BA demande 1686,8 milliards, soit 481,8 milliards de plus ?
Une hypothèse, c’est le complément de financement du TER qui coûterait donc 1000 milliards comme annoncé par le Député Ousmane Sonko. Seuls 44 milliards ont été inscrits au budget 2018 pour une programmation triennale de 568,2 milliards.
Ou alors, le gouvernement anticipe une baisse de recettes de 400 milliards en 2018, ce qui ne serait pas en ligne avec le taux de croissance annoncé et la pression fiscale. A suivre…