Dakarmidi – Dossier Ressources Naturelles : L’Assemblée nationale doit se doter d’une commission permanente chargée des ressources naturelles.
Lors du lancement du RGM à Dakar en 2015, Le professeur Moustapha Sourang nous a informé sur un débat qui a eu lieu au Sénat américain dans les années 80- 90 concernant les perspectives pétrolières en Afrique de l’Ouest. Le Sénateur en charge du dossier a révélé, contre toute attente, que les pays qui ont un avenir pétrolier et gazier décisif dans les prochaines décennies en Afrique de l’Ouest étaient le Sénégal et la Sierra Léone.
C’est dire toute l’importance de l’acquisition de l’information, de la formation bien sûr, dans la gouvernance des ressources naturelles. On l’a vu en Casamance, le conflit résulte d’une mauvaise gestion des ressources naturelles, la terre et le bois. Nos relations avec la Mauritanie sont difficiles à cause de la pêche et demandent une veille stratégique pour l’eau du fleuve, le gaz naturel.
Il me semble important que l’Assemblée nationale se dote d’une commission permanente chargée des ressources naturelles ou minérales. Elle pourra avoir un rôle à jouer même si pour BBY, l’assemblée nationale est une annexe du palais. De toute façon, nous vivons les derniers moments de la monarchie républicaine au Sénégal avec le Président Macky Sall.
Dossier Nouveau : La Casamance dans le trou noir de l’Association des Prédateurs de la République pour 50 milliards par an.
Dans la filière anacarde en Casamance s’activent quelques 22500 ménages qui produisent 18 000 tonnes et gagnent 600 000 francs par an et par ménage. A cette production s’ajoutent 45 000 tonnes provenant de Guinée Bissau. 30 000 tonnes sont exportées par le port de la Gambie. Hors transport, cette filière génère des marges de l’ordre de 20 milliards par an. Malgré l’imbrication des trois pays, Guinée Bissau, Sénégal et Gambie, on peut se demander pourquoi l’exportation ne se fait pas par le port de Ziguinchor ! Pourquoi la transformation industrielle de l’anacarde ne se fait pas en Casamance ?
S’agissant du trafic de bois de venn des forêts du Nord de la Casamance difficile à évaluer par nature, nos recoupements nous font dire qu’il apporte près de 30 milliards par an que se partagent les acteurs en Gambie et au Sénégal. Il a fallu la pression des environnementalistes pour que les pays occidentaux qui avaient installé Yaya Jammeh à la tête de la Gambie acceptent qu’il parte en 2017. Ce dernier avait prétendu interdire les exportations à partir de la Gambie en 2016. Ce pillage de la forêt de Casamance est la vraie question politique. Le ministre Haidar a été chassé du gouvernement de Macky Sall à cause de cela. J’ai toujours demandé publiquement le départ de Yaya Jammeh. La question qui se pose est de savoir si le tek de la forêt du sud ne va pas remplacer le venn des forêts du nord largement décimées.
Il suffit de deux milliards par an à Macky Sall pour entretenir la quarantaine de chargés de mission (ministres, Directeurs nationaux, DG, Négociateurs, etc.) payés pour mystifier les populations et les maintenir dans les trappes de pauvreté en Casamance sous couvert d’un patriotisme de terroir ridicule. Ces soutiens de la famille FayeSall en Casamance sont incapables de se battre pour la réhabilitation des barrages anti-sel, relancer la culture du riz et défendre la transformation industrielle de l’anacarde. Pour 2 milliards, ils préfèrent un pillage de leurs terroirs de 50 milliards. On voit bien que la transformation structurelle de l’économie en Casamance adossée au bon voisinage est une condition d’une paix durable. La paix en Casamance n’a rien à voir avec celle de la secte Moon accueillie en grande pompe par le régime Macky Sall.