Elle raconte que le jour du drame, son fils n’avait pas passé la nuit chez lui. Et quand elle a appris, sur les ondes d’une radio, que deux personnes étaient portées disparues dans les rangs des « thiantacounes », elle a subitement appelé l’un des amis d’Ababacar Diagne, tard dans la nuit.
«Espérons que Ababacar n’ait pas subi le même sort que bon nombre de disciples qui disparaissent subitement, de façon inexplicable», lui a répondu ce dernier. «Ce sont des « thiantacounes » qui conduisent ces personnes loin des regards. Et ces personnes ne reviennent pas», indique l’interlocuteur de Khady Penda Fall, au juge.
A la barre, elle avoue qu’elle a appris, depuis très longtemps, qu’un groupe d’individus, surnommé les “commandos de Cheikh Béthio”, exécute des gens sans remord. Et pourtant, Penda Fall précise qu’elle n’a jamais voulu que Ababacar Diagne intègre les rangs des « thiantacounes », à fortiori le groupe des « commandos de Cheikh Béthio ».
Ousmane Sow, frère de Bara Sow, l’autre victime, indique que ce dernier jouissait de toutes ses facultés mentales. Mais, quand il a intégré les rangs des « thiantacounes », il avait totalement changé. Il a même abandonné la prière prétextant que c’est son guide, Cheikh Bethio Thioune, qui lui a donné la garantie qu’il irait au paradis. Ce qui le dispensait de la prière, disait-il. Il précise, cependant, que Bara Sow, de son vivant, avait bien mémorisé le Saint Coran.
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