Le président de l’Union des magistrats du Sénégal, Souleymane Teliko, a reconnu ce dimanche qu’il y’avait d’une part, la violation de la présomption d’innocence et d’autre part, la violation des droits de la défense par la Justice sénégalaise, dans le procès de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall.
« Le problème juridique qui s’était posé, c’était sur l’affaire Khalifa Sall. Là, effectivement, je peux considérer que la Cour de Justice de la CEDEAO avait raison parce qu’il y avait d’une part la violation de la présomption d’innocence et d’autre part, il y avait une violation des droits de la défense par la Justice sénégalaise. Cela est clair », a reconnu le juge Teliko dans l’émission Jury du dimanche.
L’auteur du livre sur « Les chambres africaines extraordinaires et la répression des crimes internationaux en Afrique », par ailleurs Président de la Cour d’appel de Thiès a également regretté ce qui s’est passé, estimant que la justice sénégalaise dispose de toutes les ressources humaines de qualité, qui peuvent nous épargner ce genre de déconvenue. A son avis, pour éviter pareilles situations, il faudrait qu’il y ait beaucoup de débat sur toutes ces questions-là pour qu’on en tire les enseignements nécessaires du point de vue juridique et si on doit modifier les dispositions on les modifie pour le bien de la Justice.
Rappelons que le Président TELIKO a aussi été juge d’instruction au sein des Chambres africaines extraordinaires ayant statué sur l’affaire Hissene Habré.