Le quartier Chavanel de Pikine en banlieue dakaroise a sombré, jeudi dernier, dans la consternation. Ceci, à la suite du meurtre au couteau du nommé S. Fadiga. Lequel, selon les informations de nos confrères du quotidien Les Échos, a été poignardé à mort par son « frère », un certain B. Bathily, gardien. Ce dernier lui reprochait d’avoir mangé tout seul le repas de midi qu’il avait prévu de partager avec lui.
Revenant à la relation qui unissait la victime et son présumé meurtrier, Les Échos renseigne que pour gagner leur vie, Fadiga et Bathily ont quitté leur lointain terroir et déposé leurs baluchons respectifs à Pikine où ils avaient conjointement pris une chambre en location. Fadiga fait office de conducteur de moto Tiak-Tiak. Tandis que son frangin Bathily exerce le métier de gardien. Ainsi, ils cotisent pour honorer ensemble le loyer et surtout acheter des repas pour manger. Tout allait pour le mieux, dans le meilleur des mondes entre les deux frères.
Malheureusement, jeudi dernier, vers 15h, Fadiga mange tout le repas de midi, tout seul. Bathily arrive dans la chambre, ouvre le bol de riz et constate les faits. Il se lance à la recherche de son frangin qu’il trouve dans un coin de rue du quartier et l’interpelle. Celui-ci assume tout et verse dans des explications. Une vive dispute éclate. Fadiga exhibe un couteau et donne deux coups à son protagoniste. Qui reçoit l’arme blanche au niveau du cou et de la jugulaire droite. Il se vide de son sang et sollicite de l’assistance. À la vue du sang, Fadiga panique, craignant le pire pour son « frère » Bathily, prend la fuite.
Il profite de l’intervention des habitants et se débarrasse de l’arme blanche au cours de sa fuite. Des habitants volent au secours du poignardé et le conduisent à bord d’un véhicule au district sanitaire de Pikine Baye Talla Diop ex-Dominique. Hélas, le garçon succombera à ses blessures consécutives aux coups de couteau qui ont entraîné une forte hémorragie externe et interne.
Alertés, les hommes du commissaire Mame Arona Ba débarquent au district et effectuent les constatations d’usage. Les policiers identifient alors le meurtrier présumé fugitif par son prénom et lancent la chasse à l’homme. Et, pendant que certains agents de terrain intensifient la traque au fuyard, d’autres installent un dispositif de planque autour de la maison des deux « frères » et guettent patiemment. Mais, le présumé meurtrier, se sentant traqué par les limiers, sort du bois et se livre lui-même à la police, samedi dernier.
Face aux enquêteurs, le mis en cause, né en 1995, reconnaît lui avoir asséné deux coups de couteau. Il sera présenté aujourd’hui devant le procureur de Pikine/Guédiawaye pour : meurtre commis par arme blanche (couteau.) Cependant, l’arme du crime reste introuvable.