Des denrées, comme le sucre, le riz, ont été saisies hier sur des commerçants à la Médina et à Fass, lors d’une opération de contrôle et d’application des nouveaux prix. Le directeur du Commerce intérieur, Oumar Diallo, prévient les récalcitrants que ses services resteront intransigeants sur l’application des nouveaux tarifs entrés en vigueur samedi à minuit.
Une importante quantité de produits, composés de sucre, de riz, de bonbonnes de gaz, a été saisie hier sur des commerçants dans les quartiers de la Médina et de Fasss. La cause, la non-application des nouveaux prix ou pour refus de communiquer les prix pour certains. Le pain, qui est interdit de vente dans les boutiques, a été aussi retiré des lieux où il y a eu un contrôle. Quarante-huit heures après l’entrée en vigueur des nouveaux tarifs des denrées de consommation courante, le directeur du Commerce intérieur a fait une descente sur le terrain hier, pour vérifier l’effectivité des directives présidentielles. «Nous avons constaté que sur le riz, l’huile, les prix sont respectés. Par contre, pour le sucre cristallisé, il y a des cas de pratique de prix illicites. Les gens sont dans un minimum de 650 à 700 francs Cfa, alors que le prix homologué est à 575. Les éléments de justification émanant des commerçants, c’est de dire qu’ils ont acheté à un ancien prix et que le stock qui n’est pas encore épuisé.» C’est le point qui a été fait par Oumar Diallo face à la presse à la fin de la tournée.
Pour lui, «cet argumentaire ne tient pas dès l’instant que les mesures de baisse ont été annoncées depuis une semaine, et que tout le monde avait la latitude de prendre ses dispositions pour faire appliquer les nouvelles mesures». La Direction du commerce intérieur restera intransigeante sur l’application des nouvelles mesures, avertit Oumar Diallo. Ainsi, les sanctions prévues en cas de non-respect des prix fixés, il y a une transaction de 100 mille francs Cfa à 200 millions, des peines de prison allant d’un à 3 mois, la Direction du commerce peut aussi confisquer le gain illicite accumulé du fait de l’augmentation du prix. Dans l’ensemble, les prix sont appliqués. Mais certains commerçants ont demandé à l’autorité un délai de 20 jours au maximum pour écouler leur stock.
Pour montrer que cette demande ne tient pas, M. Diallo est revenu sur les efforts consentis par l’Etat pour arriver à cette baisse dans un contexte mondial de flambée généralisée des prix. Il argue : «En termes de renoncement, l’Etat a fait d’énormes efforts sur ces produits-là pour qu’on puisse avoir ces baisses. Les subventions qui ont été faites, ce sont des mesures de soutien aux prix qui ont été prises dans l’ordre de 150 milliards de francs Cfa qui nous ont permis d’avoir des baisses de moins de 25 francs Cfa sur le riz, de moins de 25 francs Cfa sur le sucre et de moins de 100 francs Cfa sur l’huile.» Les populations semblent adhérer à l’initiative de contrôle. Certains habitants n’ont pas hésité de dénoncer aux services du commerce intérieur des commerçants véreux qui refusent d’appliquer les prix en cours.