Dakarmidi – 9 ans déjà depuis la disparition de feue Fama Niane. Le 12 mas 2009, le corps de la défunte a été retrouvé dans des sachets en plastiques. Après des années, le mari de la victime, Baye Saliou Thiandoum alias Baye Zale Diallo sort de son mutisme pour se confier sans réserve. Dans un entretien avec Lequotidien, Baye Saliou, arrêté dans un premier temps par la Division des investigations criminelles (DIC), puis relâché par la suite, n’espère qu’une chose: «que l’assassin soit arrêté pour qu’il puisse retrouver son honneur».
C’est un mari déboussolé mais qui ne désespère pas de mettre la main sur l’auteur ou les auteurs du meurtre de son épouse, Fama Niane, tuée et découpée et dont les restes du corps avaient été retrouvés le 12 mars 2009 dans des sachets en plastique. Soupçonné et interpellé par la Dic aux premières heures, Baye Saliou Thiandoum alias Baye Zale Diallo remet l’affaire au goût du jour et réclame justice, après que son nom a été sali : »Je ne sais pas s’il a été classé ou non. Tout ce que je sais, c’est qu’il est resté au point mort. Ils m’ont dit de rester chez moi et de me taire. Qu’eux vont trouver les coupables. Depuis lors, je suis assis dans mon coin et rien n’a bougé. De 2009 à nos jours, c’est un temps assez long et je crois que durant toute cette période des résultats satisfaisants devaient être produits », confie Zale Diallo.
Bientôt 10 ans après les faits, sa plus grande appréhension est de voir le dossier classé. « J’aimerais vraiment que le meurtrier de ma femme soit arrêté avant cette échéance », prie-t-il, lançant un appel au ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall. « Mon honneur a été bafoué avec ce meurtre. Certains sont allés même jusqu’à traiter ma famille d’anthropophagie. C’est pourquoi je suis convaincu que la justice a l’obligation de trancher cette affaire pour de bon », insiste l’ex-mari de Fama Niane.
Il termine par déclarer sa déception vis à vis de cette affaire : « Je suis déçu sur tous les plans. Le fait d’être dans l’indigence ne doit pas etre une raison pour ranger le dossier. Je suis un citoyen comme les autres… », renchérît-il.
La Rédaction