Une marche a été organisée hier,jeudi 11 octobre 2018 à travers les grandes artères de la ville de Diourbel, en prélude de la célébration du grand magal de Touba, prévu le dimanche 28 octobre prochain.
Cette marche est en fait devenue une tradition. Les disciples mourides de la capitale du Baol ne manquent jamais ce rendez-vous du 1er safar. C’est à l’occasion de ce mois qu’est commémoré le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, le fondateur du mouridisme, au Gabon.
Le cortège a pris départ à la grande mosquée de Keur Goumack
(là où Serigne Touba avait été placé en résidence surveillée par le colon pendant des années). Il est ensuite passé par Keur Cheikh, Keur Baye Laye, Cheikh Anta, avant de traverser la Route nationale n°4 (RN4), l’avenue Alpha Thiongane, la rue Avignon, la gouvernance et Keur Serigne Mbaye Sarr pour revenir au point de départ.
Ils ont été nombreux à prendre part à ce défilé organisé pour témoigner la gratitude des fidèles à Bamba. Ils étaient en effet des centaines de personnes à sillonner les grandes artères de la ville.
Hommes, femmes, enfants, vieillards et même les tout-petits : personne n’a voulu être en reste.
Et c’est en scandant en chœur le nom de Bamba, « Dieureudieuf borom Touba » ou encore « Rewmi Bamba ko mom », qu’ils ont effectué leur procession.
Pendant ce temps, des cars distillaient des khassaïdes et d’autres chants religieux.
Alors que la plupart des marcheurs étaient à pieds, d’autres s’étaient juchés sur des « pick-up », exhibant des photos du vénéré marabout. Comme trace de leur passage, les sachets d’eau qui ont servi à se désaltérer à cause de la forte canicule qui sévit actuellement sur Diourbel, jonchaient partout l’asphalte.
L’avenue était ainsi noire de monde, obligeant automobilistes et charretiers à emprunter les voies secondaires et autres raccourcis.
A partir de cette procession marquant le début du mois lunaire de Safar et durant les 18 jours qui précédent le grand magal de Touba, des repas et des offrandes seront donnés gracieusement dans les différents quartiers.
La rédaction