Dakarmidi – Il y a des jours où le cœur n’y est plus, des matins où l’optimisme s’éteint. Vous vous sentez floué, trahi, déçu, sans même savoir pourquoi ni par qui !
Vous ne reconnaissez plus ceux en qui vous avez cru et si trimé ! D’où vient votre malaise ? Difficile à analyser. Le doute s’installe… Il faut se sortir de cet état de torpeur et repasser à l’action !
Non ce n’est pas cette rumeur qui m’empoisonne, cette calomnie de plus. En effet, j’apprends ce matin par des compatriotes à travers la diaspora qui m’interpellent suite à un article qui circule sur les réseaux sociaux, qu’une patronne de presse aurait perçu 63 millions de francs cfa du Prodac (Programme des Domaines Agricoles Communautaires), pour services publicitaires rendus ou que sais-je d’autre. La chanceuse alors !
Je vais faire court pour ne pas vous ennuyer chers lecteurs, mais au risque de décevoir les mauvaises langues, je le dis sans détour, je ne suis pas cette patronne de presse. Je le réaffirme ici brièvement, si l’ancien régime, par la confiance d’Abdoulaye Wade, ce père si aimant à qui je souhaite au passage un joyeux anniversaire et une longue vie, a permis à une femme d’édifier dans notre pays un groupe de presse pédagogique et une télé éducative à destination des jeunes publics, il m’a aussi fait perdre toutes mes économies assurées par une précédente vie d’entrepreneuse et de chef d’entreprise en Europe. Quand au nouveau système, que ce soit dit, faute de me favoriser, il m’empêcherait plutôt même de travailler et j’en suis la première étonnée. Et peut être Macky Sall lui même le second car il n’est pas méchant somme toute… Il n’est pas au courant je le pense, noyé dans les charges multiples qui parfois éteignent l’essentiel !
En guise de destins fabuleux, il y a parfois des injustices et des drames humains créés par l’envie et la jalousie. Voici pourquoi je m’explique sur ces non-dits et impostures, pour donner aux sénégalais la possibilité d’aller au-delà des mythes simplificateurs et des idées toutes faites.
Des Sénégalais, par ailleurs que l’on voudrait responsables de tous les maux, alors qu’ils souffrent de tous les manques : infrastructures, alimentation, éducation, santé, social, etc.
Si le sénégalais doit changer de comportement dans sa vie en société, alors, que le politique commence par lui donner l’exemple en respectant les lois et règlements de la république et en tenant ses promesses.
La jeunesse était enthousiaste en 2012, mais au fur et à mesure le doute s’est installé ! Car celui jadis élu par les sénégalais a été transformé par la lourdeur de la charge et la violence inouïe dont il a hérité, au point d’en devenir lui-même surpris et ébaubi !
Macky Sall s’est retranché tant il doit être lui même surpris par ce peuple qu’il dirige et dont les revendications urgentes et forcenées de la jeunesse le dépassent ! Il ne parle plus à son peuple ce président là, il est dans son bunker à l’écrin de velours d’ou il n’entend plus rien sinon les faux pas de ses godillots de service qui depuis des années se sont acharnés à l’isoler de ses électeurs et de leurs préoccupations. Il a perdu le contact avec les sénégalais et leurs dures réalités et ce n’est pas en cédant des milliards dans le rapport de force avec les mouvements sociaux, que le Président Sall éteindra les tensions.
À la veille de la présidentielle de 2019, il joue son programme de dernière chance avec la jeune génération à qui on avait promis 500 mille emplois durant le septennat. Macky Sall a réalisé tant de choses mais l’abime est si profond et si obscur !
Le Sénégal est un pays de jeunes, 70% de la population a moins de 40 ans mais le pouvoir et les ressources sont concentrés entre les mains d’une élite de vieux, composée de politiciens, chefs religieux ou patriarches familiaux. Le PSE devrait intégrer un PJE, Plan Jeunesse Emergente.
Une jeunesse qui vit entre Whatsapp et le moyen âge, qui maîtrise les technologies de l’information mais n’arrive pas à assurer le « ndambé » ou « fondé » du soir qui sert de souper aux pauvres. Monsieur le Président, votre jeunesse est si pauvre, si triste et si malheureuse et je le sais cela vous fend le cœur ! Alors osez des décisions stratégiques et spectaculaires pour prendre son avenir à bras-le-corps. Accompagnez sa révolution sinon elle vous l’imposera !
Nos jeunes ont perdu leur Camarade Fallou Sène dans de douloureuses circonstances, ils doivent aujourd’hui arrêter de douter et retrouver la confiance en eux et en vous, car c’est la seule façon d’avancer dans la vie et de retrouver la paix dans notre pays ! Bien sur, vous n’êtes pas obligé de m’entendre !
La rédaction