L’usage de la Chloroquine dans le traitement du COVID 19 : entre exigence scientifique et demande sociale
La chloroquine divise aujourd’hui la communauté scientifique. Cette situation soulève une série de questions. Faut-il donner plus de temps à la science et laisser les patients mourir de la létalité du virus? Devant la psychose et la panique populaire, faut-il renoncer au recul que requiert la science? Doit-on privilégier le business devant l’urgence de sauver des vies humaines ? N’est- il pas plus sensé de soumettre le respect du protocole scientifique d’homologation d’un médicament à l’urgence de soigner et d’ atténuer des souffrances? Je tiens à préciser qu’on doit agir pou éviter une catastrophe sanitaire mondiale. En période de crise, le peuple a besoin d’espoir pour comprendre et diminuer la psychose populaire. Même le pragmatisme efficient voudrait une action à la place de la spéculation , pour sauver des vies humaines. Si on peut suspendre son jugement dans le domaine de la pensée, au contraire l’action ne souffre d’aucune irrésolution, nous dit Réné Descartes.
Pour le professeur Raoult » l’efficacité potentielle de la chloroquine sur les modèles de culture virale, on le connaissait et savait que c’est un anti-viral efficace. On a décidé dans nos expérimentations d’ajouter un traitement d’ azithromicyne ) un antibiotique contre la pneumonie bactérienne), pour éviter les surinfections bactériennes. Les résultats se sont révélés spectaculaires sur les patients atteints du covid 19. »C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les scientismes pensent que la scientificité d’une science se prouve. Pour eux il n’y a pas de vérité établie définitivement dans la mesure où la vérité dans les sciences expérimentales est provisoire. Pour eux la dernière des vérités est toujours la plus plausible parce qu’elle rectifie une vérité et sera à son tour rectifiée par une autre vérité plus plus conforme au réel. De ce fait un protocole expérimental peut être repris partout et par tous dans des conditions identiques, pour avoir les mêmes résultats. D’ailleurs le but de la vérification est de confirmer ou d’infirmer. Si l’hypothèse est une supposition qui demande à être testée, elle est une explication anticipée d’un phénomène donné.
Cette explication nécessite d’être expérimentée. Ce que d’ailleurs, le professeur Raoult a fait sur ses 30 patients porteurs du Covid 19. Pourquoi l’hypothèse Raoultienne pose problème ? Parce que selon Carl Popper l’objectif de l’expérimentation est de réfuter. Toutefois il faut signaler que le remède de Raoult dans le traitement du Covid 19 nécessite une vérification expérimentale, pour être confirmée. Dés lors, l’heure est à l’essai, à l’expérimentation pour éclairer le monde entier au lieu de spéculer sur un possible vaccin contre le covid 19. Il est à noter qu’on ne peut pas établir la fausseté d’une théorie sans pour autant la vérifier. De ce fait, avant de remettre en question l’efficacité de la Chloroquine, il fallait d’abord établir la fausseté ou l’inefficacité dudit medicament contre Covid 19. Certes le professeur Raoult sait mieux que quiconque que l’expérimentation d’une hypothèse scientfique prévoit des dispositions pour une réfutation possible partout et par tous sans distinction de race, d’origine …. Il faut signaler que devant l’urgence de la situation, nul ne peut rester les bras croisés parce qu’ avant de se consacrer trop sur la recherche de vaccin , la raison voudrait qu’on soigne d’abord ceux qui sont malades avant de penser à ceux qui pourraient demain contracter la maladie. Dès lors ne doit-on pas féliciter Raoult pour son courage, son audace et son abnégation pour proposer au monde entier un remède provisoire contre un ennemi puissant et tueur qui n’attend pas et qu’ on ne peut point combattre par des armes conventionnelles. Sinon Mr Trump l’aurait abattu.
Diama Badiane professeur de philosophie lycée Plan Jaxaay
sbadiane@gmail.com
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