Dakarmidi – Le programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré , hier, jeudi 3 mai que, quelque 750.000 personnes vivant le nord du Sénégal ont besoin d’une assistance alimentaire, en mettant en garde le gouvernement sénégalais et les organisations humanitaires contre une « période de soudure » plus précoce que d’habitude.
Abdou Dieng, le directeur régional du PAM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, donnait une conférence de presse, avec les directeurs en Afrique de l’Ouest de l’Unicef et de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Mais aussi, des représentants d’organisations non gouvernementales, dont « Action contre la faim, ont pris part à cette rencontre destinée à alerter la communauté internationale sur la situation alimentaire dans six pays du Sahel.
Selon la FAO, le PAM et l’Unicef, de mauvaises précipitations survenues en 2017 ont ruiné le bétail et les récoltes dans de vastes régions du Sahel, ce qui a engendré un début précoce de « la saison de soudure » dans le sud de la Mauritanie, le nord du Sénégal et certaines parties du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Tchad.
D’après le directeur du PAM, le gouvernement du Sénégal a déjà pris les choses en main en mettant sur pied un « plan de riposte » contre cette situation. Avant d’assurer que l’organisme d’aide alimentaire des Nations unies va apporter son soutien à 150.000 des 750.000 en manque de vivres dans le nord du Sénégal.
« Il y a urgence. Si on ne réagit pas maintenant, les choses risquent de s’aggraver dans les mois qui viennent, pendant la période de soudure, notamment entre les mois de juin et septembre », a-t-il prévenu, ajoutant que la « période de soudure » pourrait arriver cette année « un peu plutôt » que d’habitude.
Abdou Dieng a mis en garde l’Etat du Sénégal et les organisations d’aide humanitaire contre les risques de « malnutrition » dans le nord du pays. « Si on ne réagit pas maintenant, les choses risquent de s’aggraver dans les mois à venir, pendant la période de soudure, généralement entre juin et septembre. Mais cette année, elle va commencer un peu plus tôt. Si on ne réagit pas, il risque effectivement d’y avoir de la malnutrition pour les enfants et les personnes vulnérables, qui ne peuvent pas se nourrir correctement », a averti M. Dieng.
« C’est pourquoi on alerte, et on pense que des actions vont être prises au Sénégal et dans d’autres pays du Sahel pour éviter une catastrophe humanitaire », a-t-il ajouté.
Cinq millions de personnes ont besoin d’une assistance alimentaire, 1,6 million d’enfants sont menacés de « malnutrition aiguë sévère », et 2,5 million d’éleveurs et d’agriculteurs ont besoin d’une « aide urgente », selon un document du PAM remis à la presse.
La rédaction