Dakarmidi – Lat Diop, le Directeur de la Coopération et des Financements extérieurs (Dcfe) a fait part du démarrage des travaux de l’autoroute de la Côtière Dakar/Saint-Louis, avant la fin de l’année 2018.
L’autoroute de la Côtière Dakar/Saint-Louis, sur un linéaire de 195 km est considérée par le gouvernement comme « un maillon important dans la réalisation des grands axes transcontinentaux ». Et particulièrement sur le corridor Alger – Tanger – Nouakchott-Dakar – Conakry – Abidjan – Lagos.
Selon Lat Diop, en termes de potentialité, l’axe Dakar – Saint-Louis offre « de réelles opportunités » aux plans économique et social. Ceci en raison notamment de l’exploitation imminente des ressources pétrolières et gazières découvertes au large de Kayar et de la frontière sénégalo-mauritanienne. A cela s’ajoute la mise en place des pôles territoriaux émergents du lac Rose et de Lompoul ainsi que le développement des activités économiques, en particulier la pêche, le tourisme, l’industrie et le commerce.
Partant de ce constat, le gouvernement et les bailleurs se sont réunis avant-hier, mercredi 9 mai afin de mobiliser des ressources dans les meilleurs délais. Mais aussi pour partager avec ses partenaires au développement le contenu du projet, définir et adopter un plan de financement « cohérent » afin d’arrêter un calendrier consensuel d’évaluation.
‘’Le gouvernement a, dès lors, invité les parties prenantes à prendre les dispositions appropriées en vue du démarrage du projet avant la fin de l’année 2018’’, a affirmé M. Diop. Dans cette optique, le Dcfe a proposé aux partenaires techniques et financiers de procéder à l’évaluation du projet au plus tard au mois de juillet prochain, afin que les accords de financement soient signés dans les meilleurs délais.
D’après enquêteplus, interpelé sur le volet sécuritaire, le directeur des Autoroutes et des Partenariats public-privé à l’Ageroute, Bocar Malick Mbow, a rassuré que toutes les dispositions seront prises du point de vue même de la conception de l’ouvrage pour répondre à ce besoin.
Il faut noter que cette infrastructure sera réalisée en deux phases. La première est consacrée au tronçon Tivaoune Peul – Lompoul pour un coût estimé à près de 240 milliards de francs Cfa. D’après le Dcfe du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, il va desservir des axes importants sur un linéaire de près 114 km.
De leur côté, les bailleurs ont fait part de leur engagement pour accompagner l’Etat dans la réalisation de cette infrastructure. ‘’Nous prévoyons de contribuer à ce financement à hauteur de plus de 18,261 milliards de francs Cfa. Ce montant sera alloué à l’Etat sous forme de prêt concessionnel. C’est-à-dire constitué au moins de 35 % de dons et il est sera remboursé sur 25 ans’’, a dit pour sa part le directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest du Fonds koweitien, Thamer Al-Failakawi.
Les différents promoteurs de ce projet, hormis le Fonds koweitien, sont la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, la Banque islamique de développement, le Fonds saoudien de développement, celui de l’Opep et celui d’Abu Dhabi pour le développement.
La rédaction