Il sera jugé ce lundi pour coups et blessures volontaires. D’ici là, la vidéo le mettant en scène en train de s’acharner sur une mendiante en fauteuil roulant, la rouant de coups de pieds et de poings, ruine sa réputation. Nger Mamadou Mbow, Agent de sécurité et de proximité (Asp) en poste à la Sira, passe pour une brute, un sauvage, un voyou.
Mais face aux enquêteurs, il refuse de porter cette étiquette. Affirmant avoir agi en légitime défense.
Nger Mamadou Mbow jure que la vidéo ne rend pas compte fidèlement de toute la scène. Elle ne montre pas le moment où, selon lui, les mendiantes le malmenaient, lui assénant «des coups de bâtons et de béquilles». Ce qui lui aurait causé une blessure au tibia qu’il a montrée aux enquêteurs, d’après nos informations.
La police hors de cause
En outre, l’ASP de 33 ans affirme que la vidéo polémique a été prise alors qu’il tentait d’échapper à la furie de ses agresseurs présumées dont l’une, détaille-t-il, lui empoignait le sexe tandis que les autres tenaient sa jambe et sa ceinture. Il dut enlever celle-ci après que la boucle a sauté ; un geste qui a fait croire qu’il s’est emparé de sa ceinture avec l’intention de corriger les mendiantes.
Quid du coup pied envoyé à l’une des victimes présumées ? Mbow assure que c’était le seul moyen pour lui, de se libérer de leur emprise.
Rougui Thiam et sa camarade Adama Diouf ont servi un autre son de cloche. Selon elles, l’Asp les a provoquées, insultées et battues avec une extrême violence.
Dans cette affaire, les policiers présents au moment des faits, ont été mis hors de cause par les mendiantes. Face aux enquêteurs, Rougui Thiam a précisé qu’elle n’a pas été battue par les forces de l’ordre. Que celles-ci ont juste cherché à l’embarquer après une rébellion qu’elle a reconnue lorsqu’elle a été conduite au commissariat.