Dakarmidi – La cardiopathie est la pathologie la plus courante chez les personnes âgées, a relevé le docteur Boubacar Sow Ardo, directeur général de la clinique Maadji (Keur Magg).
Il s’exprimait à la presse en marge d’une cérémonie de remise d’attestation de fin de formation à des étudiants. Cette formation entre dans le cadre des activités de développement des soins palliatifs et des soins gérontologiques à domicile de Maadji.
D’après le docteur Boubacar Sow Ardo, en soins palliatifs, les 50% regroupent des cardiopates. Concernant les pathologies de la personne âgée, il a affirmé : « Après le plus souvent, c’est les cancers ou la prostate (…) les handicaps. Le problème qu’elles ont, c’est en cardiologie ».
C’est pourquoi, souligne-t-il, 13 jeunes ont été recrutés et formés pendant deux mois (4 semaines de théorie et 4 de stage pratique). Selon docteur Sow, les jeunes sélectionnés ont différents profils allant d’aide-infirmier à sage-femme, en passant par aide-soignante et infirmier.
« Il y a parmi eux des étudiants en santé pour qui ça n’a pas marché et qui ont été formés pour être des auxiliaires de vie », a confié le gériatre, expliquant que « c’est en fait des assistants de soins qui sont formés à aider la personne âgée ».
D’après lui, les soins palliatifs destinés aux personnes âgées reposent sur l’attention avec une démarche beaucoup plus élaborée dans le temps, mais aussi une connaissance de la spécificité de la personne âgée. « Il s’agissait, a-t-il expliqué, de leur montrer la spécificité de la personne âgée et comment l’aider, voire comment intervenir pour la personne âgée sans être un facteur de déstabilisation ».
L’assistante en soins gérontologiques et palliatifs, Ndèye Rama Sy, bénéficiaire de cette formation, dit avoir, en 2 mois, été formée, pour participer au confort et au bien-être du sujet âgé. Cette formation met l’accent sur « le respect, l’humilité, la façon de communiquer, de parler et de partager avec le sujet pour mieux le satisfaire et l’aider », a-t-elle dit, soulignant que ces aspects n’étaient pas trop pris en compte au cœur de la formation initiale.
« C’est ce qui explique que, pour les soins gérontologiques à domicile, nous sommes briefés, en amont, sur le sujet à rencontrer et sur le traitement à lui apporter. Pour dire que ce n’est pas uniquement venir et faire des perfusions, mais c’est traiter, surveiller et apporter un suivi au sujet ».
La Rédaction