Dakarmidi – L’arrestation et l’incarcération de l’édile de la ville de Dakar Khalifa Sall, est incontestablement le fait politique le plus marquant de l’année 2017 qui tire à sa fin. En effet, le maire de la capitale sénégalaise est accusé de détournement de deniers publics portant sur une valeur de 1,8 milliards de franc CFA. En février dernier, la division des investigations criminelles l’a convoqué dans le cadre de la caisse d’avance de la mairie de Dakar et depuis Khalifa Sall et ses co-inculpés subissent les affres de la justice pour répondre des délits de détournement de deniers publics.
Lâché par ses camarades socialistes qui lui ont manifesté peu de soutien, le maire de la ville de Dakar croupi en prison depuis le 7 mars dernier date à laquelle, il a été placé sous mandat de dépôt. Elu député à la suite des législatives du 30 juillet 2017, le secrétaire à la vie politique du parti socialiste (Ps) n’aura jamais bénéficié de l’immunité parlementaire malgré les réactions de quelques uns de ses frères de l’opposition car, dame justice pense que les faits qui lui sont reprochés sont antérieurs à son élection. Et pourtant, la machine judiciaire a marqué un pas en recul pour lever cette « protection » parlementaire par la constitution d’une commission ad hoc dirigée par le républicain et non moins Président du groupe parlementaire « Benno Book Yaakar » Aymérou Gningue.
La démission du 1er vice Président Me Madické Niang de cette commission, n’aura rien changé à la donne même s’il constate que les droits du député Khalifa Sall sont violés par ses collègues parlementaires. L’audience prévue le 14 décembre a été renvoyée d’office au 3 janvier de l’année prochaine. Toutes les tentatives d’obtenir une liberté provisoire pour le député ont connu des échecs car étant rejetées. D’ici là, le maire de la ville passera sa fête de fin d’année en prison en attendant
La Rédaction