Dakarmidi – Malgré les mesures prises pour éviter ce crime et punir leurs auteurs, l’infanticide continue de gagner de la place dans la société sénégalaise.
Ce vendredi 8 décembre 2017, aux environs de de 10h, une découverte macabre défraye la chronique à la Sicap Liberté 4. En effet, un fœtus a été retrouvé dans une fosse septique. Nous tairons l’adresse exact de la maison, mais la propriétaire, une dame d’une soixante d’années (A.D) a appelé son plombier habituel, pour le vidage périodique des fosses septiques. Grande fut la surprise du jeune homme quand il a extirpé, dans tout cet amas de déchets, le corps sans vie et ensanglanté d’un minuscule fœtus d’environ 6 mois, qui selon l’aspect du corps, devait séjourner dans la fosse depuis moins d’une semaine.
Son sang ne fit qu’un tour, et c’est à grande enjambée qu’il franchit les portails de la maison, tombant nez à nez sur un des fils de la dame. Sur les questions de ce dernier, il lui raconte sa découverte non sans avoir pris le temps de recouvrer ses esprits. La dame et le reste de la famille ne tardent pas à être prévenus. Ce fut donc toute une matinée de stupeur pour ce foyer habituellement tranquille et sans histoire.
Tétanisée, frustrée, amèrement surprise, et ne sachant plus à quel Saint se vouer, c’est le cœur lourd que sur des conseils avisés, la dame finit par appeler les pompiers et la police.
Après quelques minutes d’attente interminable, le lieutenant de police et ses hommes, accompagnés des sapeurs-pompiers, arrivent sur les lieux du crime. Une foule de curieux ne tarde pas à se former devant la porte de cette maison d’ordinaire tranquille, au grand désarrois de la Dame, qui selon ses dires, fait l’impossible pour éviter tout ce qui est scandale dans sa demeure.
De l’appartement vide (en location au rez-de-chaussée où ils ont trouvé le fœtus), aux deux étages qui composent la villa, les hommes du Lieutenant G. fouillent toutes les toilettes de la maison. En gros toutes les canalisations ont été vérifiées et les sapeurs ont pris le corps du fœtus.
Les investigations du lieutenant et ses hommes ont permis de déterminer que 3 femmes (en âge de procréer) vivaient dans la maison : la petite fille de 17ans de la propriétaire, une bonne d’une quarantaine d’années, ainsi qu’une locataire autour de la trentaine, divorcée, vivant seule avec sa fillette de 4ans.
La fille de 17ans et la bonne ont été amenées pour les besoins de l’enquête et la dame divorcée qui était absente lors de la visite des limiers a été convoquée via appel téléphonique.
Selon nos radars, les 3 femmes ont passé la nuit au commissariat de Dieuppeul. Cette situation laisse la famille dans la peur et poussent les habitants de Liberté 4 dans l’inquiétude ; ce qui est rassurant par contre, c’est qu’on peut retenir, qu’avec la diligence du Lieutenant et de ses hommes, l’auteur de cet horrible crime pourrait très bientôt être démasqué. Nous y reviendrons.
La rédaction