Dakarmidi – Les élèves de la commune de Ziguinchor ont mis hier, mardi 18 avril 2018, un accélérateur. Pour se faire entendre et attirer l’attention des autorités en charge de l’éducation, ils ont brulé des pneus, barricadé les principales artères et délogé les établissements privés de la ville.
« Nous sommes inquiets pour notre avenir. Depuis l’ouverture des classes, on n’a pas fait plus de huit leçons et les compositions, on n’en parle pas. Les notes sont toujours détenues pas less professeurs qui refusent de les déposer au niveau des directions pour qu’on puisse avoir nos bulletins du premier semestre », s’inquiète Malang Goudiaby, élève en classe de termine au Lycée Djignabo.
N’ayant rien à voir dans ce bras de fer, entre l’Etat et les enseignants, les élèves sont les souffres-douleurs de cette crise qui gangrène l’éducation. Dans les collèges de la périphérie, c’est le même constat. Les élèves ont délogé leurs camarades et mis les quartiers sens dessus-dessous. Une situation qui a rendu la tache difficile aux forces de l’ordre, qui ont fini par repousser les manifestants après plus d’une heure de courses-poursuites dans les rues de la ville de Ziguinchor.
Selon les échos, les grévistes ont reçu un soutien de taille, celui des élèves des écoles privées. Qui ont participé à la manifestation de leurs condisciples du public. « Nous partageons la même souffrance que nos camarades des écoles publiques. Ils sont restés depuis le début de l’année sans faire les cours normalement » laisse entendre Aziz Ndiaye, élève en classe de troisième. Dans leurs discours qui ont sanctionné les gréves, les élèves ont invité le président Macky Sall à intervenir pour disent-ils, mettre un terme à cette gréve des syndicats des enseignants, qui n’a fait que perdurer.
La rédaction