Dakarmidi – L’incendie ravageur du Parc Lambaye de Pikine a mis en évidence le défaut de moyen matériel de la brigade nationale des sapeurs pompiers (Bnsp). Sans être alarmiste, le chef de la division prévention à la Brigade nationale des sapeurs pompiers, le commandant Gorane Sarr, est revenu sur les difficultés qui se sont posées ce jour et qui se pose habituellement aux sapeurs-pompiers.
« Le problème, au niveau de l’intervention du 17 novembre, tournait autour des moyens en eau. Un pompier, qui a son véhicule, se déplace sur les lieux, met toutes ses connaissances en œuvre pour lutter contre le sinistre alors qu’il n’a pas de moyens en eau », a expliqué le commandant Sarr. Avant d’ajouter : « imaginez un pompier qui interrompt son intervention, pour retourner chercher de l’eau ! C’est ce qui est à l’origine de la difficulté des sapeurs pompiers au niveau du Parc Lambaye, au niveau de Sandaga, il y a deux ou trois ans de cela. C’est cela la principale difficulté des sapeurs pompiers au Sénégal ».
En comparaison, le commandant Gorane Sarr explique que ce problème ne se pose pas dans les pays développés : « Dans les pays développés ou les zones où il y a une bouche d’incendie, là où 10 véhicules sont nécessaires pour éteindre un incendie, un seul véhicule peut le faire. Un petit véhicule de sapeur-pompier branché sur une bouche d’incendie qui distribue de l’eau 24/24 ». Que faire faire? Gorane Sarr préconise une bouche d’incendie sur chaque 500m et un respect des normes d’installations électriques. Parce que, juge-t-il, « intervenir dans un cadre où il y a la menace de l’électricité, ce n’est pas bon ».
La Rédaction