Dakarmidi – Génération fille, une initiative africaine qui prône la discussion et la concertation sur les pratiques de l’excision, regroupe plusieurs pays dont le Sénégal, dont le but est que les filles et les femmes puissent menées des vies saines exerçant leurs droits humains fondamentaux.
Les complications liées à l’excision et aux mutilations génitales, qui s’accentuent au moment de la puberté, sont nombreuses et violentes. Le témoignage poignant d’un couple victime des effets de l’excision en est la preuve. Il s’agit d’une femme âgée de 46 ans qui a subi l’excision et l’infibulation à l’âge de 6 ans. Aujourd’hui, elle est mariée à un homme et n’arrive pas avec son époux à avoir des relations sexuelles normales ce, malgré l’intervention d’un médecin spécialiste qui a tant bien réparé que mal les séquelles. Le mari perturbé par cette expérience doute. » Je commence à perdre ma virilité même avec ma première femme « , dit-il dans les colonnes du Quotidien.
C’est pourquoi il est primordial, pour éradiquer la pratique, d’informer les populations sur les conséquences de l’excision, et sur les différents problèmes qui lui sont liés. C’est pourquoi Génération Fille prône la discussion et la concertation sur les pratiques de l’excision.
Elle veut partir des communautés pour sensibiliser, expliquer afin de mettre fin à la pratique de l’excision en l’espace d’une génération. » Ce ne sera pas facile « , admet Soukeyna Ndao Diallo d’autant plus que l’excision est une norme sociale très ancrée dans les traditions.
La pression sociale, le tabou autour du sujet, le manque d’information sur ses conséquences néfastes pour la santé, les amalgames avec la religion musulmane, les croyances et les superstitions très ancrées dans les communautés, font de l’excision une des pratiques traditionnelles néfastes les plus difficiles à éradiquer au monde. Cependant les membres de la Génération Fille ne s’avouent pas vaincus.
Ils rappellent à la communauté que l’excision malgré le fait qu’elle soit une norme sociale, est une violation des droits des jeunes filles, notamment le droit à la santé au bien-être physique et mental. Aussi ajoute Madame Diallo » il ne faut pas perdre de vue que la maman qui excise sa fille n’aime pas ça. Les mamans le font pour se conformer aux attentes de la société dans laquelle elles vivent » soutient-elle. Maintenant le rôle de la Génération Fille, c’est d’amener ces mamans à réfléchir sur cette pratique, sur le pourquoi de cette dernière. » C’est une fois qu’elles auront compris qu’elles pourront prendre la bonne décision concernant cette pratique » estime Mme .Diallo avec le journal le Quotidien.
En réalité renseigne le journal, la Génération Fille au niveau des communes s’efforce de ne pas nuire, de ne pas juger, de ne pas expliquer, mais de sensibiliser pour éclairer les populations concernant cette pratique. Elle travaille pour la mise en place d’un mouvement mondial mené par l’Afrique. Pour ce faire, elle compte mettre la pression sur les gouvernements en vue de d’accroitre les ressources et faire en sorte que l’excision puisse être intégrée à l’agenda mondial du développement.
La rédaction