Dakarmidi – Les difficiles conditions de vie et de travail des employés ne laissent pas de marbre la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa). Laquelle a dénoncé cette situation.
A quelques jours de la fête du travail qui sera célébrée le 1er mai, les syndicats des travailleurs multiplient les sorties pour se plaindre de la situation sociale du pays. «Depuis plus d’une décennie, le secteur de l’éducation nationale peine à sortir de la zone de turbulences. Ce qui met en péril notre système éducatif, avec des grèves cycliques et qui durent dans le temps. La douloureuse question des abris provisoires et des classes multigrades sont autant de facteurs qui impactent négativement la qualité des enseignements. Cette année particulièrement, l’école publique est à la croisées des chemins avec une réelle menace d’une année blanche qui se précise, semaine après semaine», martèlent-ils.
En effet, pour eux, les signaux macro se sont pourtant nettement améliorés restant sur une pente ascendante avec un taux de croissance de 7 % soutenu principalement par les services et une forte production arachidière.
Seulement regrettent-ils, le monde rural reste livré à lui-même et en proie à des commerçants véreux qui achètent l’arachide en deçà du prix homologué. Et ces pratiques néfastes portent atteinte au pouvoir d’achat des agriculteurs.
Selon eux, la production arachidière a été importante et massive. Mais, les producteurs ne se retrouvent plus parce que le système de commercialisation pose problème au Sénégal. Car, l’Etat fixe des prix et les structures de commercialisation qui ont été mises en place sont sabordées par des acteurs véreux.
Au même moment, soulignent-ils, la production sucrière a connu une hausse pour s’approcher des 150 mille tonnes par an posant ainsi le problème de l’écoulement. «Si rien n’est fait pour une meilleure commercialisation du sucre, des menaces pourraient peser sur les emplois au sein de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css)», avertissent-ils.
Quid des secteurs du nettoiement, du transport et de la santé ? Les syndicalistes affirment que ces domaines aussi font face à d’énormes difficultés parce que secoués par des crises. «Dans le système de la santé, les perturbations se poursuivent au grand dam des usagers du fait du non-respect, par le gouvernement, des engagements auxquels il a librement souscrit», pestent-ils.
La rédaction