Dakarmidi – 2017 ou année des fuites ? Dans tous les cas, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Mary Teuw Niane compte rénover le secteur de l’éducation. En ce sens, il a annoncé, jeudi dernier à Saint-Louis, la mise en place d’une commission nationale chargée d’élaborer des propositions de réformes du baccalauréat pour une meilleure fiabilité de ce diplôme sénégalais.
Mary Teuw Niane, qui présidait à Saint-Louis, la cérémonie d’ouverture d’un atelier de réflexion pour définir les meilleures conditions de réforme du Baccalauréat sénégalais, a insisté sur l’organisation de ce diplôme, qui permet d’accéder aux études supérieures et dont la valeur émotionnelle et sociale n’est plus à démontrer. Pour lui, «il est indiscutable qu’il est nécessaire que le Bac soit réformé, ce qui constitue maintenant une interrogation, c’est quel sens faut-il donner à cette réforme », lance t-il.
« la nécessité de reformer le Bac fait suite à la mise en œuvre de la grande réforme de l’enseignement supérieur, après la tenue du conseil présidentiel de 2013 et qui a abouti à une orientation des formations supérieures vers les sciences et la technologie », a souligné le professeur, avant d’ajouter que « cette réforme du Bac répond au souci de mieux sécuriser le système des examens, suite aux fuites décelées lors du Bac 2017, ce qui avait fini de contrarier la réforme décidée depuis plus deux ans ».
D’ailleurs, a-t-il précisé, « une plainte est en cours auprès du procureur de la République pour sanctionner les auteurs de cette indélicatesse qui, à travers un modus operandi, ont cherché à décrédibiliser le baccalauréat sénégalais ».
Pour Mary Teuw Niane, «il est temps de se pencher, sérieusement, sur les travers et défaillances qui sont en train de compromettre la traditionnelle renommée du Bac» et «qu’un dialogue soit mené entre le pays et son système éducatif pour une modernisation du baccalauréat au profit de la Nation». « Nous avons conscience que le Bac devait être réformé dans sa forme actuelle, il a fait son temps », fait-il remarquer.
Le ministre a quand même tenu a précisé que l’organisation de cet atelier n’est pas motivée par les fuites enregistrées lors du Bac 2017, car il était en préparation de très longue date et que ce sont les hasards des calendriers et les bouleversements des agendas qui n’ont pas permis qu’il se tienne avant le Bac 2017.
La Rédaction