Dakarmidi – Un séminaire international sur: « migrations sénégalaises, acteurs, passages et Droits Humains », s’est tenu hier, mardi 27 mars 2018 à Dakar. A cette occasion, une lettre dénommée « la lettre de Dakar 2018 » est signée et remise aux autorités des pays du Sénégal et de l’Italie.
Selon Directinfo, les autorités sénégalaise, surtout le ministère des Affaires étrangères, n’ont pas trouvé nécessaire de participer au séminaire de réflexion où vont se discuter les questions d’immigrations à plusieurs niveaux. Un acte que les acteurs et organisateurs de cette rencontre n’ont pas hésité à déplorer. « Nous déplorons avec la dernière énergie l’absence des autorités sénégalaise à cette rencontre où la partie italienne a été représentée par son Ambassadeur » a déclaré Pape Modou Seck, président de l’association nationale outre les frontières (Anolf/Sénégal).
D’apres lui, même si le ministre des affaires Étrangères n’est pas venu assister au séminaire, au moins il devrait avoir un représentant. Raison pour laquelle, dira- t-il, « elles ne tiennent pas au sérieux cette rencontre ». Ce dernier a lancé un appel pour que les immigrés soient soutenus, parce que dit-il, « la stabilité du Sénégal dépend en grande partie des immigrés ». M. Seck s’exprimait hier lors du séminaire où beaucoup de recommandations ont été retenues.
Il s’agit entre autres, de la mise en place d’une table mixte entre les deux États pour la gestion de la pension et de la portabilité, la prise en charge de la deuxième génération d’immigrés en matière d’éducation, santé, de connexion avec le pays d’accueil, en passant par la prise en charge de la dimension migratoire des politiques de stratégies nationales. En outre il s’agit de mettre en place un cadre dynamique de partenariat entre les deux Etats, de la territorialisation de la problématique migratoire dans les politiques locales.
Mais aussi la mise en place des dispositifs de formation des migrants et de transfert de compétence, des parcs industriels et ces politiques réelles d’accès au foncier pour stimuler voire développer l’entreprenariat, tout en saisissant des opportunités pour investir dans les secteurs porteurs de richesse. Des universités italienne et sénégalaise, la société civile, des institutions locales et d’associations de migrants, ont pris part à ce séminaire qui s’articule autour de 3 ateliers (Migrants sénégalais en Italie, Femmes et Migration et Migration et Droits Humains).
Pour Franceso Paolo Venier, Ambassadeur d’Italie au Sénégal, la question de l’immigration est « une problématique très importante » où doit se pencher nos deux pays. « Il faut que des solutions soient trouvées pour diminuer ce flux, en faisant un effort bilatéral pour la sécurité et le développement » a t-il déclaré.
La rédactiobn