Oumar Ndiaye, diplômé en informatique du MIT et consultant en informatique, a développé une application pour améliorer les tests visants à detecter des cas positifs au coronavirus. Il se dit prêt à développer gratuitement l’application avec la plateforme de support si les responsables de la santé souhaitent l’utiliser. Nous vous proposons l’intégralité de son texte :
Depuis le début du COVID-19, quelques pays ont lancé des initiatives pour créer des applications pour traquer les personnes avec lesquelles les infectés avec le virus ont été en contact. Maintenant, Apple et Google ont décidé de travailler ensemble pour rendre le développement d’applications de suivi des contacts plus simple et plus efficace. Le 10 avril, les deux sociétés ont annoncé un rare projet conjoint de création d’un logiciel de traçage des contacts basé sur Bluetooth que les développeurs d’applications pourraient utiliser pour le traçage basé sur les contacts. À la mi-mai, ils prévoient de publier une interface de programmation d’applications (API) dans laquelle les applications d’organisations de santé publique pourraient puiser. L’API permettra aux applications d’utiliser le Bluetooth d’un téléphone, qui a une portée de 9 mètres, pour savoir si un propriétaire de smartphone est entré en contact avec une personne qui s’est révélée plus tard infectée par le virus COVID-19.
Les deux géants des smartphones contrôlent ensemble 98% des systèmes d’exploitation (OS) des smartphones ; Android de Google (85%) ou Apple iOS (14%).
Plusieurs projets, y compris ceux dirigés par des développeurs du MIT et de l’université de Stanford, ainsi que par le gouvernement de Singapour et de l’Allemagne, ont déjà proposé et, dans certains cas, mis en œuvre des systèmes similaires de traçage de contacts basés sur Bluetooth. Ces applications utilisent la radio Bluetooth pour communiquer en permanence avec d’autres téléphones exécutant la même application. Ces systèmes ne sont pas garantis de fonctionner à 100% car ils manquent certains contrôles au niveau du système d’exploitation. Par exemple, si votre téléphone est en mode d’économie d’énergie, le système d’exploitation n’autorisera pas le Bluetooth à cingler en continu d’autres appareils Bluetooth.
Les deux géants apportent des changements à leur système d’exploitation via une API qui permettra aux développeurs un meilleur accès au matériel Bluetooth et un accès à des outils pour rendre le mécanisme de traçage plus efficace.
Le système fonctionne de la manière suivante : l’application sur un téléphone continuera de cingler d’autres téléphones à proximité via Bluetooth. Si les deux téléphones passent 2 mn ensemble, ils échangeront à chaque fois un identifiant généré aléatoirement. Les responsables de la santé peuvent régler la durée ou la distance entre deux téléphones pour être considérés comme un contact. Chaque téléphone enregistrera les identifiants reçus des autres téléphones. Plus tard, lorsqu’un utilisateur se rend compte qu’il est infecté par le virus, il tapera sur son application pour le signaler et le système notifiera tous les téléphones avec les identifiants générés par son téléphone au cours des 14 derniers jours. Chaque téléphone du système vérifiera sa mémoire locale pour voir s’il existe une correspondance avec l’un des identifiants reçus. S’il y a une correspondance, l’utilisateur sera informé qu’il était en contact avec une personne potentiellement infectée et recevra des instructions à suivre. Pour ceux qui sont soucieux de la confidentialité des utilisateurs restés assurés que le système ici proposé ne permet pas l’identification des personnes infectées ni aux responsables de la santé ou même Google ou Apple.
L’auteur de cet article ; Oumar Ndiaye est diplômé en informatique du MIT et consultant en informatique. Il est prêt à développer gratuitement l’application avec la plateforme de support si les responsables de la santé souhaitent l’utiliser. Il est joignable à ondiaye@antg.com / + 1-919-291-8742
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