Séparé de sa mère dès son plus jeune âge, Siméon Kouakou, a retrouvé celle qui lui a donné la vie plus de 30 après leur séparation par « un heureux hasard » alors qu’il a vécu plus au moins un an avec elle s’en le savoir. M. Kouakou raconte lui-même comment les choses sont arrivées, via sa page Facebook.
J’étais tout petit. Après que ma mère sevré, mon père est venu me chercher ma mère et moi. Mais sa belle-famille, les parents de ma maman, s’y est opposée, ne voulant pas laisser leur fille partir avec mon père.
Ma mère étant très jeune à l’époque, n’a pu aller contre la volonté de ses parents. Et mon père après trois tentatives pour pouvoir réunir sa petite famille auprès de lui, fut la mort dans l’âme et plein de colère obligé de m’emmener avec lui et de laisser sa femme, c’est-à-dire ma mère avec ses parents.
Depuis cet instant jusqu’à sa mort en 2004, il n’a plus jamais remis les pieds dans le village de sa belle-famille.
Néanmoins, depuis cette séparation, ma mère, elle, attendant secrètement le retour de son homme avec l’espoir qu’il lui fera un jour signe, ne sachant pas le lieu où mon père et moi étions.
Les jours et les années ainsi se passaient et se ressemblaient pour elle, car aucune nouvelle ne lui parvenait.
C’est ainsi que 31 ans plus tard, suite à notre séparation, une des camarades de mon père partait au village de mon père pour la fête de paques l’an dernier, mon père étant Baoulé-n’zikpli, ainsi que la dame en question, ma mère l’a chargea de se renseigner sur lui pour voir s’ils seraient du même village.
La jeune dame arrivée au village parla de cela à sa mère et dès qu’elle a dit le nom de mon père à cette dernière, sa mère lui a dit qu’elle connaissait ce nom et même la cour ou il habite.
La dame et sa mère sont y aller trouver le père de mon père, mon grand-père, qui connaissait mon histoire, le nom de ma mère, son groupe ethnique et son village.
J’étais là quand mon grand-père me dit que ma mère venait de l’appeler. Il me tendit son numéro tout en affirmant qu’elle se trouve à Soubré alors que moi-même cela fait environ un an que je suis à Soubréégalement.
Je prends le numéro, je l’appelle et lui donne rendez-vous. Le jour du rendez-vous, quelle ne fut ma surprise de voir ma génitrice en face de moi 31 ans après notre séparation.
De plus, mes amis et connaissances la connaissaient déjà, même la cour dans laquelle je vis à Soubré, elle y venait causer de temps à autre sans que je ne sache que c’est ma mère.
Mon père m’ayant pris juste après mon sevrage. Aujourd’hui, j’ai six frères et sœurs. Ma mère ayant eu cinq filles et un garçon après moi.
A tous ceux qui sont dans le même cas que moi, ne connaissant pas leur père ou mère, je prie que le Dieu Jésus qui m’a exaucé et qui m’a conduire dans le bras de ma mère le fasse également pour vous afin de les retrouver pour pouvoir les honorer pour vivre longtemps sur la terre selon Exode .