Dakarmidi – Un apprenti chauffeur demeurant à Riad, région de Sédhiou, a été condamné à 5 ans de prison par le tribunal de Grande Instance de Kolda pour avoir coupé la main de son camarade. Mamadou Diallo, âgé de 24 ans, a été jugé pour coups et blessures volontaires avec préméditation et détention d’une arme sans autorisation administrative. Célibataire sans enfants, né le 05 septembre 1993 à Niamina Koudam, en République de Gambie, l’apprenti chauffeur s’est installé à Riad, une localité du département de Bounkiling, dans la région de Sédhiou. Le 12 septembre dernier, son camarade Abdoulaye Barry a rempli son bidon d’eau, avant de se rendre au terrain. A son retour, il a trouvé le récipient vidé de son contenu. Il a alors interpellé les trois camarades trouvés sur les lieux. Les deux ont désigné Mamadou Diallo qui, expliquent-ils, a profité de son absence pour utiliser son eau.
Interpellé, Diallo a battu en brèche les accusations, avant de se mettre à injurier Abdoulaye Barry. Une vive altercation s’en est suivie, puis une bagarre. C’était aux environs de 19 heures. « Par la suite, nous avons été séparés par nos camarades. Sincèrement, je pensais que cette histoire était derrière nous. Je ne pensais pas que Mamadou Diallo gardait une rancune contre moi », a expliqué, hier, la victime devant le tribunal. Aux environs de 00 heure, le prévenu Mamadou Diallo s’est saisi d’un coupe-coupe puis s’est dirigé vers Abdoulaye Barry qui s’était assoupi sur la véranda. « Je dormais profondément. Il m’a donné un violent coup de coupe-coupe, sectionnant ma main gauche. Je me suis réveillé en sursaut. Ma main avait roulé sur le côté. Le sang a giclé et j’ai perdu connaissance. Je me suis réveillé à l’hôpital régional de Kolda où mes parents m’avaient évacué. »
Selon les informations du journal Enquête, le prévenu n’a montré aucun remords ni regret. Il n’avait pas mesuré la gravité de son acte criminel. « Je reconnais lui avoir asséné un violent coup. Mon intention n’était pas de le tuer, mais j’ai été emporté la colère. Et je ne pouvais pas pardonner », a déclaré le prévenu. Il a été condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme.
La Rédaction