Dakarmidi – Le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) vient de décréter 72 heures de grève pour pousser le gouvernement à adopter les cinq décrets consécutifs à l’amélioration de leurs conditions de travail. Une décision annoncé hier, mercredi 21 mars, face à la presse.
Le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) passe ainsi à la vitesse supérieure après les promesses non tenues du gouvernement d’adopter les cinq décrets relatifs à l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie. Ces agents sont passés à l’action en décrétant une grève de 72 heures sur l’ensemble du territoire. Selon le Bureau exécutif national du Sytjust, leur mouvement d’humeur est une manière d’exiger du gouvernement le respect de son engagement. Notamment l’adoption du texte relatif à l’organisation et aux règles de fonctionnement du Centre de formation judiciaire (Cfj).
D’un autre côté, les syndicalistes exigent l’allocation d’une indemnité de logement, l’augmentation de l’indemnité de participation à la judicature, ainsi que l’octroi de la prime d’incitation à la célérité. Selon Me Ayé Boun Malick Diop, Secrétaire général du Sytjust, tous ces projets de décrets ont été conjointement élaborés par leur syndicat et plusieurs ministères, dans le cadre de la mise en œuvre de la satisfaction de leurs doléances majeures.
Embouchant la même trompette, le chargé de communication du syndicat se désole que le gouvernement ait manifesté une certaine frilosité, le 28 février, en examinant le texte : « Le texte a été policé, mais le gouvernement a manqué de sincérité, car rien ne s’opposait à son adoption, puisqu’il a été élaboré sur la base d’un consensus. Cette attitude dénote du dilatoire du gouvernement qui est en train de rompre le partenariat de confiance avec leur syndicat. Alors que, dit-il, les réformes engagées visent à rendre effectif l’accès à la justice, mais également à améliorer leurs conditions de travail », fulmine Me Ameth Touré.
Pr. Ismaïla Madior Fall, le Ministre de la Justice qui a réagi dans les colonnes du quotidien Enquête, soutient que : « Nous sommes en discussion, depuis des semaines. Nous allons prolonger ces discussions. A défaut de répondre à tous les points inscrits sur la plateforme, nous pourrons au moins résoudre les plus importants. Bientôt, nous allons restaurer la normalité »
La Rédaction