Dakarmidi – Oulimata Sarr, la directrice régionale adjoint d’ONU femme en Afrique de l’Ouest et Centrale,a listé ce vendredi 29 juin 2018, cinq piliers d’interventions nécessaires pour une agriculture résiliante au changement climatique.
’’Nous avons parlé d’une agriculture résiliente au changement climatique qui demande cinq piliers importants d’intervention, dont une réforme des politiques publiques qui consistent à donner plus de terres aux femmes’’, a-t-elle déclaré.
Mme Sarr s’exprimait à l’ouverture, à Dakar, d’une conférence sur le genre, les marchés et les données, organisée par le Programme alimentaire mondial (PAM), nous apprend l’aps.
S’agissant du deuxième pilier, elle a soutenu qu’il est important d’aider les femmes à avoir plus de terre, d’engrais, de semences, d’équipements et d’informations, pour augmenter leur productivité.
Quant au 3ème pilier, la directrice régionale adjointe d’ONU femme estime qu’il faut tenir compte de l’aspect financement des femmes.
’’Pendant très longtemps, on nous a confinées à la micro-finance. Il est essentiel d’avoir maintenant des guichets dédiés aux femmes, des lignes de crédit et des fonds des garantie, pour leur permettre d’aller à une échelle beaucoup plus grande’’, a-t-elle expliqué.
Concernant l’accès au marché, Mme Sarr a fait valoir que des actions contractuelles et une visibilité des acheteurs, permettraient aux femmes de se développer économiquement.
’’Pour le 5ème pilier, il faut savoir que dans tous les développements structurants, il nous faut des infrastructures de gestion, de post-récolte, de stockage pour atteindre des objectifs’’, a-t-elle ajouté.
’’Pour favoriser les femmes, il faut d’abord comprendre leurs rôles dans la commercialisation des aliments, dans l’aspect économique du pays et ce rôle qu’on doit renforcer pour mieux les aider à avoir plus de finances ou de liquidité’’, a quant à lui indiqué Simon Renk, conseiller régional pour l’analyse des marchés au PAM.
Pour combattre la faim et atteindre les objectifs de 2030, a-t-il déclaré, il y a lieu de travailler ensemble, en mettant l’accent sur l’autonomisation des femmes.
’’Pour apporter des changements positifs par le biais d’une programmation efficace, il est essentiel de comprendre la dynamique sociale complexe régissant les systèmes alimentaires’’, indique un document remis à la presse.
Il faut aussi comprendre la façon dont les systèmes interagissent avec les ménages, les communautés et les marchés, ajoute la même source.
Le PAM part de l’hypothèse que l’analyse du genre est un aspect humanitaire destiné à informer l’action programmatique. Une analyse comparative reste, selon le PAM, nécessaire pour parvenir à l’objectif de l’agenda 2030 consistant à atteindre l’objectif ’’faim zéro’’ dans le cadre des objectifs de développement (ODD2).
La rédaction