Dakarmidi – Le superviseur du Programme élargi de vaccination dans le district sanitaire de Touba, Mamadou Sène, fait état de quelques difficultés notées dans le déroulement de la campagne de vaccination contre la rougeole, relativement à la deuxième dose administrée aux enfants de 15 mois.
Selon M. Sène, « les problèmes (rencontrées) sont visibles avec le RR1 (rougeole-rubéole1) et le RR2 (rougeole-rubéole2’’, les enfants devant « prendre deux doses de vaccination contre la rougeole ».
La deuxième dose « pose problème souvent par ignorance ou par négligence, même si tous les vaccins sont disponibles », a-t-il dit à des journalistes, dans le cadre une visite de presse dans la région de Diourbel, en prélude à la Semaine Africaine de la Vaccination (SAV).
Cette visite est organisée par le ministère de la Santé et de l’action sociale à travers le Programme élargi de vaccination, en collaboration avec « Speak up Africa ».
Dans le district sanitaire de Touba, « la plupart des mères respectent le calendrier médical, même si parfois les conditions sont très difficiles pour d’autres. Il y a des perdus de vue avec un taux d’abandon assez important », a souligné Mamadou Sène.
« Notre objectif, c’est d’aller les rechercher, parce que nous avons leurs numéros de téléphone. Nous n’avons pas de cas de rougeole à Touba, parce que la première dose est prise », a noté le superviseur du Programme élargi de vaccination dans le district sanitaire de Touba.
Selon lui, « les populations ont adopté le programme élargi de vaccination dans cette ville religieuse à travers des séances d’accélération et des campagnes fixes au niveau des postes de santé ».
Dans ce sillage, l’infirmier Mamadou Fall en service au centre de santé Keur Niang, structure visitée par les journalistes, a indiqué que « beaucoup de problèmes » avaient été notés « au début avec la rougeole, parce que les gens n’avaient pas l’habitude ».
« Mais maintenant, nous sommes parvenus à booster la vaccination jusqu’à 60-70% », le taux de couverture vaccinale étant « à 90% » à Keur Niang par exemple. « Les gens sont vraiment sensibilisés par rapport au PEV » à partir de trois stratégies mises en place, dont « la stratégie fixe’’ dédiée aux enfants vivant « à moins de 5 kilomètres » du centre de vaccination, a indiqué Mamadou Fall.
« Il y a aussi les stratégies fixes avancées avec des zones de forte densité où l’équipe de vaccination est appelée à venir sur place », a signalé l’infirmier, ajoutant qu’il peut arriver que les équipes de vaccination fassent « jusqu’à sept sorties par mois pour permettre aux enfants de se faire vacciner à temps ».
La stratégie mobile concerne les cases de santé situées dans un rayon de 9 Kilomètres, dans lesquelles les équipes se rendent « chaque mois pour faire la vaccination », a poursuivi Mamadou Fall.
« Entres autres stratégies, il y a celle dite fixe où l’on vaccine tous les jours ouvrables au niveau centre de santé et les après-midi, les agents se rendent au niveau des quartiers », a souligné l’infirmier, selon qui « 60 enfants sont reçus en moyenne par jour dans ce centre, avec 4 à 5 flacons qui sont ouverts par jour ».