Dakarmidi – Anta Dièye Sonko, sage-femme de la maternité de Keur Massar, dans la banlieue de Dakar, a souligné l’importance de promouvoir chez les filles un comportement favorisant l’hygiène corporelle et intime afin de limiter les risques d’infections pouvant apparaître après la période menstruelle.
« Une femme doit accorder une grande importance à son hygiène corporelle et intime pour bien gérer ses périodes menstruelles. Il est important pour les femmes et les adolescentes en particulier de veiller à leur hygiène. Nous recevons souvent des cas d’infections qui surviennent généralement après la période des règles », a-t-elle déclaré lors d’un entretien à l’APS.
La communauté internationale célèbre ce lundi 28 mai 2018 la Journée mondiale dédiée à l’hygiène menstruelle. Sur le continent africain, le Fonds mondial pour l’enfance (UNICEF) estime que 66% des filles ne disposent pas d’une bonne information sur la menstruation avant d’être confrontées à leurs premières règles.
Cela rend l’expérience négative, et parfois traumatisante. La même source indique que sur le continent africain, une fille en âge de scolarisation sur dix s’absente régulièrement de l’école pendant ses règles.
« La période des règles peut durer normalement entre cinq et sept jours. Une mauvaise hygiène corporelle peut notamment favoriser des infections et autres problèmes se manifestant généralement par des douleurs au bas ventre, une perturbation du cycle menstruelle voire même à terme l’infertilité ou la stérilité », a expliqué Mme Sonko.
La sage-femme de la maternité de Keur Massar insiste ainsi sur la nécessité pour les femmes et les adolescentes d’utiliser des linges propres, des garnitures ou serviettes stériles, rappelant que des femmes viennent souvent se plaindre d’infections liées à une mauvaise hygiène intime.
« Les femmes et les jeunes filles doivent redoubler d’efforts durant ces moments en gardant et en protégeant leur linge tout en ne les maintenant pas sur une longue durée. Ce n’est pas un problème de moyen mais de comportement », fait-elle remarquer.
« On peut comprendre que dans certaines zones reculées les femmes n’ont pas souvent les moyens de disposer des nouveaux linges et produits à caractère hygiénique. Elles doivent dans ce cas veiller à l’hygiène des tissus qu’elles utilisent », recommande la sage-femme.
La rédaction