Dakarmidi – Lors d’un congrès à Austin, au Texas (États-Unis), un chercheur de l’université de Californie a annoncé la création d’une chimère homme-mouton contenant 0,01 % de cellules humaines. C’est le deuxième hybride controversé de ce genre, après la chimère homme-cochon obtenue en 2017.
En France, en 2016, 5.891 greffes ont été réalisées, tandis que plus de 22.000 patients étaient en attente d’une greffe d’organe, d’après l’agence de biomédecine. Des chercheurs tentent de trouver des solutions à ce problème, par exemple avec l’impression d’organes en 3D. Et si l’avenir était dans des organes fabriqués par des animaux hybrides ?
En 2017, des chercheurs du Salk Institute, à La Jolla (États-Unis), avaient déjà réussi une première mondiale en créant une chimère homme-cochon. Pour cela, ils avaient injecté des cellules souches humaines dans un embryon de cochon. Environ une cellule sur 100.000 de l’embryon chimère était humaine, ce qui paraît peu.
Un animal qui produirait des organes utilisables pour des greffes
Ce weekend, lors d’un congrès scientifique à Austin, au Texas, Pablo Ross, de l’université de Californie, à Davis (États-Unis), a annoncé que son équipe avait obtenu une chimère homme-mouton dans laquelle environ une cellule sur 10.000 était humaine. Mais le chercheur explique : « Nous pensons que ce n’est pas encore assez pour générer un organe ». D’après le National Geographic, le développement de ces embryons hybrides a été arrêté à 28 jours.
Pour que de tels travaux se poursuivent à l’avenir, il faudra nécessairement que la question éthique soit abordée. Les chercheurs devront apporter des garanties pour s’assurer que les cellules humaines ne se retrouvent pas au niveau du cerveau ou des organes sexuels.
La greffe d’organe révolutionnée par les cellules souches ? Chaque année plus de 5.000 personnes bénéficient d’une greffe d’organe en France. Ces patients sont soumis à un lourd traitement pour empêcher le rejet suite à leur opération. Découvrez en vidéo et grâce à Discovery Science une technique basée sur les cellules souches qui pourrait permettre de contrer ce problème.
Marie-Céline Ray
Journaliste