Une flambée record de la fièvre hémorragique dite « de Lassa » a fait 72 morts au Nigeria, a rapporté mercredi l’Organisation mondiale de la santé. Cette infection tire son nom d’une localité du nord du Nigeria, où elle a été identifiée pour la première fois en 1969.
« Un record inégalé » qui inquiète l’OMS. L’Organisation mondiale de la santé a annoncé ce mercredi que 72 personnes sont mortes depuis le début de l’année au Nigeria à cause de la fièvre hémorragique dite « de Lassa ». Un chiffre qui pourrait rapidement s’accroître : le NCDC établit le nombre de cas confirmés à 317 pour le début de 2018, contre 143 sur l’ensemble de 2017.
L’OMS la décrit comme une infection virale appartenant à la même famille de virus que celui de Marburg et d’Ebola. La transmission se fait par les excrétions de rongeurs ou par contact direct avec du sang, des urines, des selles ou d’autres liquides biologiques d’une personne malade. Les premiers signes cliniques (fièvre, vomissements, douleurs abdominales) sont communs à d’autres maladies comme le paludisme, la dysenterie ou la fièvre jaune et rendent difficile le diagnostic à un stade précoce.
Entre 100.000 à 300.000 cas par an en Afrique de l’Ouest
Elle tire son nom d’une localité du nord du Nigeria où elle a été identifiée pour la première fois en 1969. La plupart du temps, les experts s’inquiètent de nouvelles contaminations possibles au moment des fêtes de fin d’année, au moment où les Nigérians ont voyagé d’un bout à l’autre du pays, pour rendre visite à leur famille, à bord de bus bondés.
Selon le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), il y a de 100.000 à 300.000 cas par an en Afrique de l’Ouest dont 5.000 décès.