Dakarmidi – À l’hôpital le Dantec, les patients sont dans le désarroi à cause des ruptures récurrentes des médicaments. Après les réactifs, c’est au tour des anticancéreux, notamment le carboplatine et d’autres molécules dans le traitement anticancéreux, qui sont absents des rayons des pharmacies.
Selon lequotidien, le carboplatine a disparu des rayons de la pharmacie dudit hôpital depuis le 1er Janvier 2018. Ce médicament est utilisé dans le protocole de la chimiothérapie, dans le traitement des cancers des ovaires, les cancers bronchiques à petites cellules et les cancers de la sphére Orl. « Faute d’en disposer, nous avons changé le protocole de la chimiothérapie en utilisant d’autres médicaments anticancéreux », informe une source hospitalière.
Heureusement que la chimiothérapie n’est pas la seule option. « Nous pratiquons d’autres traitements, mais il faut dire que certains malades sont dans le besoin », renseigne la même source.
Du côté de la pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna), fournisseur exclusif des hôpitaux, on dit attendre la commande du carboplatine, qui peut arriver à tout moment, selon le chargé de la communication, Yathé Nara Ndoye. Il précise en outre que pour les autres médicaments anticancéreux, les stocks sont disponibles, mais que la Pna se trouve dans l’indisponibilité de les fournir aux hôpitaux, car ne disposant pas pour le moment d’une autorisation de mise sur le marché (Amm). Une autorisation qui doit être délivrée par la Direction de la pharmacie et du médicament (Dpm).
Pour Assane Touré, expert en santé, le problème avec cette structure c’est qu’elle n’a ni les moyens humains ni financiers pour statuer et autoriser autant de fois qu’elle est sollicitée. Or, c’est elle qui régule le marché des médicaments. « La Pna reçoit des requêtes des laboratoires et le nombre de molécules auxquelles il faut statuer est énorme. Alors que la Dpm n’est pas outillée pour prendre en charge à temps ces demandes » souligne encore l’expert en santé ».
Selon lui, le problème du médicament est institutionnel. Donc il faut le régler impérativement pour permettre aux malades du cancer et d’autres de manière générale de disposer de leur traitement afin qu’ils ne soient plus amenés à souffrir dans les structures hospitalières.
La rédaction