Dakarmidi – « En 2019, plus de 38 millions de personnes vivaient encore avec le VIH à travers le monde, dont plus de 1.800.000 enfants et plus de 1.700.000 nouvelles infections ». Ces mots sont du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Hann qui a présidé, ce dimanche 8 novembre, la cérémonie d’ouverture de 10ème Conférence internationale sur le VIH, la santé sexuelle, les hépatites et la Covid-19 (AFRAVIH 2020).
Et, malgré, dit-il, les considérables avancées médicales, les progrès scientifiques notables et le déploiement massif des médicaments antirétroviraux, près de 700 000 personnes sont décédées de maladies liées au SIDA, cette même année. « C’est évidemment beaucoup trop et très largement en deçà des objectifs fixés par l’ONUSIDA. Parallèlement, l’OMS annonce que plus de 325 millions de personnes vivent aujourd’hui avec l’hépatite B ou C à travers le monde. Actuellement, avec 40 millions de cas avérés et 1 million de décès, la COVID 19 secoue notre monde jusqu’à le déstabiliser », a énuméré le ministre. Avant de lancer : « Pour vous scientifiques et chercheurs comme pour nous leaders politiques et dirigeants, c’est le moment de réaffirmer notre volonté de combattre ces virus avec encore plus de force et de détermination ».
« La prévention, le traitement et la recherche : trois piliers d’une victoire certaine et que nous voulons très prochaine »
Cheikh Oumar Hann d’expliquer : « Cette conférence connectée est une occasion de plus pour vous, chercheurs, de montrer vos capacités de résilience face à ces maladies et de partager vos avancées en confrontant vos points de vue pour le bien-être des populations. Le Sénégal a toujours su tenir son rang parmi les leaders de la riposte au VIH en Afrique. Une riposte qui se fonde sur un triptyque vertueux que sont la prévention, le traitement et la recherche : trois piliers d’une victoire certaine et que nous voulons très prochaine ».
Mieux, soutient-il, « les efforts fournis par mon Gouvernement pour permettre l’accès gratuit aux traitements du VIH au plus grand nombre sont considérables ».
Ainsi, il argue qu’il reste urgent, « de nous assurer que personne ne sera laissé sur le bord du chemin et que les populations les plus vulnérables seront protégées pour rompre la chaine de transmission du VIH. C’est le prix à payer pour mettre fin à l’épidémie du sida : un objectif, certes, ambitieux mais qui reste à notre portée ».
Tout en indiquant : « Nous savons aussi que c’est en soutenant la recherche, l’innovation et le talent que nous finirons par vaincre ces virus (VIH, virus d’hépatite ou du coronavirus…) ».
Sur ce, il conclut : « Aux associatifs et aux communautaires concernés, je voudrais dire que je mesure à sa juste valeur leur dévouement et l’importance de leurs apports en tant qu’acteurs clés de la riposte contre les maladies. Dans notre politique de riposte contre les pandémies, notre approche doit être globale et multisectorielle pour être efficace. C’est une nécessité, une évidence ».